Alors que le Paris Saint-Germain devrait déjà fêter le titre de champion de France, le club de la capitale est plongé dans un psychodrame depuis le 6 mai et son match face à Valenciennes. En cause, l'attitude des joueurs et surtout de son directeur sportif, Leonardo, coupable d'avoir bousculé l'arbitre de la rencontre. Ce que réfute totalement le Brésilien, expliquant qu'il est la véritable victime dans cette affaire...
Une affaire qui masque partiellement la situation du PSG, auteur d'une pâle prestation et d'un match nul (1-1) devant un Parc qui avait fait le plein de VIP alors qu'une victoire lui aurait ouvert les portes d'un titre après lequel il court depuis dix-neuf ans maintenant. Une forme de pression ressentie lors du match face à Evian Thonon Gaillart qui avait vu trois joueurs parisiens se faire expulser, dont un David Beckham incrédule, avant la sortie du capitaine Thiago Silva ce dimanche. Une expulsion jugée sévère par certains observateurs, juste par d'autres, mais qui a eu le don d'énerver Leonardo, le directeur sportif du PSG.
A la fin du match, et en voulant obtenir des explications, Leonardo aurait bousculé l'arbitre Alexandre Castro. Du moins, c'est ce que montrent les images de Canal+. Mais devant le buzz et l'ampleur prise par cette affaire, Leo dément et donne sa version dans les colonnes du Parisien de ce mardi : "Je vous demande de bien regarder les images. Toutes les images, pas seulement celles de Canal+, qui sont un peu bizarres, et regardez-les au ralenti. Je viens pour parler avec l'arbitre. À ce moment-là, le délégué me bloque et me pousse vers l'arbitre. Moi, je voulais juste parler avec l'arbitre, c'est tout. Ce délégué est devant moi, un peu de face. Il me pousse et du coup, je touche l'arbitre avec mon dos. Moi, je n'ai pas bousculé l'arbitre. Vraiment, regardez les images. Cela s'est passé exactement comme ça."
Ce qui n'est visiblement pas la vision de l'arbitre, auteur d'un rapport complémentaire, ni du délégué mis en cause par Leonardo, Marc-Gérard Biolchini. "Non, je n'ai pas bousculé ni touché Leonardo à aucun moment, explique ce dernier au Parisien. Les images sont assez claires. (...) En vingt ans, je n'ai jamais connu un acte d'une telle violence. A la mi-temps déjà, Leonardo était venu parler à l'arbitre. Je l'avais même empêché d'entrer dans le vestiaire car il était très énervé."
Leonardo, qui risque jusqu'à un an de suspension de toutes ses fonctions officielles selon le barème de la FFF, persiste. "L'arbitre ne se sent pas agressé. Il sait très bien ce qui s'est passé. (...) Je vais vous dire une chose : c'est moi qui ai été agressé et je vais demander la suspension du délégué", conclut un Leonardo sûr de lui.
La commission de discipline, qui se réunira exceptionnellement ce mardi à 18h en raison des jours fériés, aura du pain sur la planche en analysant les images. Des images sur lesquelles on remarque effectivement un homme en face du directeur sportif, pas visible au premier coup d'oeil. Cet homme serait selon Leonardo le délégué Marc-Gérard Biolchini, l'homme à l'origine de la poussette. Mais la suite des images ne permet pas d'affirmer ni d'infirmer la version de Leonardo...