Décédé en 1994 - il est inhumé au cimetière de Passy au côté de son épouse Madeleine Renaud - après avoir considérablement marqué le paysage dramatique français, Jean-Louis Barrault fait en 2010, année du centenaire de sa naissance au Vésinet, l'objet d'hommages appuyés.
Mercredi 8 septembre, dans le cadre de ce "centenaire Barrault", quelques personnalités et proches se sont rassemblés, sous l'égide du ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand, au Grenier des Grands-Augustins.
Rue des Grands-Augustins, dans le VIe arrondissement parisien, d'illustres anciens résidents hantent encore les lieux : Littré y est né, Gounod y a grandi, les Delaunay et Apollinaire y vécurent. Mais la principale attraction se situe aux numéros 5 et 7 de la rue : là, une plaque rappelle que l'immeuble qui se dresse, le Grenier des Augustins, abrita l'action du Chef d'oeuvre inconnu d'Honoré de Balzac, mais également l'atelier de Pablo Picasso de 1937 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'où émergea la fameuse toile Guernica.
Mais c'est également là que Jean-Louis Barrault, dans ses jeunes années (qui le virent apprendre l'art dramatique auprès de l'immense Charles Dullin), tint son théâtre expérimental, de 1932 à 1936, accueillant notamment le groupe Octobre, troupe de théâtre prolétaire/agit-prop de Jacques Prévert et Raymond Bussières. Fermé depuis le départ de Picasso en 1955, le Grenier a été réhabilité en 2002 par le CNEA.
Autant de souvenirs que les comédiennes Charlotte Rampling et Marie-Christine Barrault, nièce de Jean-Louis, ont revisités avec le violoniste Didier Lockwood (présentant une nouvelle plaque commémorative), Frédéric Mitterrand et le clan Claudel.