On aime ou pas la cracra Ke$ha : avec ses tenues zébrées, ses cheveux ébouriffés et ses maquillages fluos, elles feraient peur aux mamans de Qui veut épouser mon fils ? Et côté musique, c'est une énergique un peu brouillon, pas toujours très fine. Alors que se passerait-il si l'on prenait son pompier Tik Tok pour le mélanger à l'incontournable ligne de basse du Seven Nation Army des White Stripes, et que le tout était interprété par une voix délicatement éraillée ?
Le Californien Brad Standley s'est posé la question et a mis la formule en pratique. Par chance, il a ce genre de voix habitée qui sied parfaitement au blues.
Le jeune homme a 28 ans et nous vient de Sebastopol au nord de la Californie. Après les planches de l'université, il débarque en Europe dans l'un des rôles principaux de la comédie musicale culte Hair, portée à l'écran par Milos Forman en 1979. Après cette expérience de la collectivité, il s'installe à Los Angeles et fait la rencontre de l'arrangeur Ricardo Esteves. Ensemble, ils trouvent la formule magique pour habiller les chansons très personnelles de Brad.
Influencé par The Pixies, Jeff Buckley, Tom Waits ou Antony Hegarty, l'album intitulé The Hybrid dégage aussi un parfum léger de psychédélisme et de blues sensible, comme une version plus féminine des Black Keys.
On vous laisse juger sur pièces avec le titre The Circus capturé, cet été, lors d'un concert strasbourgeois. Pour juger sur pièce, c'est ce soir à Paris, à la Scène Bastille, à 20h. Sliimy devrait être de la partie.
Brad Standley & The Foxflies passeront également à l'Étage le 16 novembre 2010 à 20h30, à la Bellevilloise le 20 novembre 2010 à 20h et au restaurant du Bus Palladium le 23 novembre 2010 à 20h30.
L'album The Hybrid est disponible en téléchargement légal (iTunes et Cdbaby) et en décembre à la Fnac.