Quentin Tarantino dénonce la 'peur du Noir' et tacle 'l'esclavagisme moderne'
Publié le 15 janvier 2013 à 14:15
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Par Christopher R.
Quentin Tarantino brandit son Golden Globe du meilleur scénario en press room à Los Angeles, le 13 janvier 2013. Quentin Tarantino brandit son Golden Globe du meilleur scénario en press room à Los Angeles, le 13 janvier 2013.© Abaca
Quentin Tarantino dénonce "l'esclavagisme moderne" causé par le système judiciaire américain, lors d'un talk-show canadien, le 19 décembre 2012.
Quentin Tarantino sur la scène du Beverly Hotel après avoir reçu son Golden Globe du meilleur scénario, le 13 janvier 2013.
Photocall de Quentin Tarantino et son Globe du meilleur scénario pour Django Unchained, le 13 janvier 2013.
Quentin Tarantino et son alter ego acteur Christoph Waltz lors de la première britannique de Django Unchained, à Londres le 10 janvier 2013.
Quentin Tarantino avec sa récompense lors des Golden Globe Awards, le 13 janvier 2013.
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Reparti des Golden Globes 2013 avec un prix du meilleur scénario (et un award pour Christoph Waltz dans la catégorie du meilleur acteur dans un second rôle), Quentin Tarantino a choqué de nombreux journalistes lors de son passage dans la press room. Interrogé sur l'inévitable question autour du N-word "nigger", Quentin Tarantino a refusé le consensus et dénoncé "l'esclavage moderne" qui sévit aux États-Unis, aussi grave que "l'esclavagisme sexuel" qui gangrène la Malaisie.

Une nouvelle sortie remarquée pour le cinéaste américain qui les multiplie depuis près d'un mois. Avant d'être épinglé par Spike Lee sur sa vision de l'esclavagisme, Quentin Tarantino avait évoqué sur un talk-show canadien ce fameux "esclavage moderne" causé par le système judiciaire américain. Selon le réalisateur de Django Unchained, la "guerre menée contre les drogues et les nombreuses incarcérations survenues ces quarante dernières années ont décimé la population noire".

Pas de doute pour Tarantino, "c'est de l'esclavagisme. [...] C'est cette même peur de l'homme noir qui existait au XIXe siècle". Si depuis de l'eau a coulé sous les ponts, Quentin Tarantino a refait parler de lui, que ce soit en Grande-Bretagne où il s'est emporté face à un journaliste évoquant la symbolique de la violence dans les films de Tarantino, ou encore aux Golden Globes. Heureux d'ajouter une nouvelle breloque de prestige sur sa cheminée, celui qui a rapporté la Palme d'or pour Pulp Fiction a relancé le débat autour de sa vision de l'esclavage moderne.

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En visant implicitement ses détracteurs tels que Spike Lee, Quentin Tarantino a assuré "ne pas vouloir mentir" quant à la dureté du sujet évoqué dans Django Unchained. Rebondissant sur l'utilisation du mot très connoté "nigger", Quentin Tarantino s'en est alors pris aux "lois anti-drogues qui ont mis tant de Noirs en prison", chose qui "n'existait pas dans les années 1970" a-t-il expliqué. Selon le metteur en scène, ce serait une forme directe d'esclavagisme qui "ne se cache plus".

"Django Unchained", dans les salles françaises le 16 janvier.

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