Avec plus 7,5 millions d'entrées, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, la comédie de Philippe de Chauveron, est le plus gros succès français de l'année. Comme elle l'avait fait pour Intouchables, le film phénomène réunissant François Cluzet et Omar Sy, Rachida Dati a organisé une projection spéciale du film sur le parvis de sa mairie du 7e arrondissement de Paris. Un moment de détente bien mérité malgré la crise sans précédent de sa famille politique.
Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? raconte l'histoire d'un couple, incarné à l'écran par Chantal Lauby et Christian Clavier, issu de la grande bourgeoisie catholique provinciale. Ces parents plutôt "vieille France" se sont toujours obligés à faire preuve d'ouverture d'esprit... Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un Chinois. Leurs espoirs de voir enfin l'une d'elles se marier à l'église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique. Le film se joue des préjugés avec humour. Rachida Dati ne pouvait qu'apprécier. Les acteurs actuellement en promotion à Berlin, c'est l'heureux producteur de cette comédie immanquable, Romain Rojtman, qui était présent lundi soir au côté de la maire du 7e arrondissement pour présenter le film et évoquer son incroyable succès sur les écrans. Un tel phénomène que Chantal Lauby et Christian Clavier, entourés de leurs filles et gendres de cinéma, ont été invités à monter les marches du 67e Festival de Cannes, le 22 mai.
On imagine aisément que Rachida Dati a apprécié ce moment de cinéma après un lundi marqué par les révélations fracassantes sur l'affaire Bygmalion. Révélations qui ont poussé Jean-François Copé à la démission et n'ont pas seulement ébranlé un homme, mais toute sa famille politique. Mardi, celle qui a été réélue dimanche députée européenne a émis quelques réserves de voir Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon prendre l'intérim : sur RTL, elle a expliqué que depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, l'UMP "n'était plus un parti" mais "des clans". "J'aurais préféré avoir totalement des personnalité neutres et qui n'ont pas participé, été complices de ces haines fratricides qui ont abouti à ce qui s'est passé hier", a-t-elle déclaré. Ambiance...
Le soir même, Rachida Dati assistait dans les tribunes du Stade de France à la victoire écrasante des Bleus en match amical contre la Norvège (4-0).