Sans doute lassée de devoir inexorablement observer son petit ami rentrer putt sur putt sur les parcours de golf de Majorque à chaque vacance entre deux tournois gagnés, Maria Francisca Perello, dite Xisca, a délaissé Rafael Nadal et a mis les voiles quelques heures, faisant un peu de bateau sur les flots des Baléares sans sa compagnie.
Fait exceptionnel, Xisca n'assistait pas à la finale triomphale de son amoureux dans le tournoi de Barcelone, qu'elle avait pourtant promu à ses côtés au mois de février. Sur la côte de Majorque, où ils se la coulent douce dès que le tennisman a un peu de répit, elle respirait l'air du large sans lui. Ou bien elle allait l'attendre à bord d'un yacht pour fêter sa victoire ? Etonnant.
Véritable globe-trotter qui n'hésite pas à suivre son chéri, numéro un mondial de tennis, sur les courts du monde entier, Xisca assistait évidemment, plus tôt ce mois-ci, à la rentrée triomphale sur terre battue du Majorquin lors du Masters de Monte-Carlo, après un début de saison marqué, sur dur, par le boulet de canon Novak Djokovic. Victorieux pour le septième fois consécutive sur la terre du rendez-vous monégasque (il est ainsi devenu le premier joueur à réaliser l'exploit de remporter un même tournoi sept années d'affilée) et récompensé par les fiancés Albert de Monaco et Charlene Wittstock, Rafa a de nouveau fait la démonstration, ces derniers jours à l'Open de Barcelone, de sa formidable suprématie sur sa surface de prédilection.
En l'absence de son rival serbe, numéro deux mondial auteur d'une première partie de saison tonitruante (zéro défaite !) et blessé au genou, Rafa n'a pas eu à en découdre avec lui et n'a guère trouvé personne pour lui chiper le moindre set en Espagne. Devant son public, en finale, le guerrier de Manacor n'a fait qu'une bouchée de son adversaire. "Ce serait bien que Rafa ne revienne pas pour que je puisse enfin l'emporter ici", a même plaisanté son compatriote, ami et rival du jour, David Ferrer (battu 6-2, 6-4), au sortir de cette troisième finale perdue à Monaco face à Rafa, après celles de 2008 et 2009. Pour Nadal, qui avait assuré la promotion du tournoi barcelonais en compagnie de sa belle au mois de février, il s'agissait de ne pas trembler pour ne pas perdre en route des points et de ne pas risquer de voir sa première place mondiale menacée.
Comme toujours, Nadal, 45 trophées à son actif, a remercié son clan. Moins une.