
C'est un jour sombre pour Nicolas Sarkozy. Ce jeudi 27 mars, à l'issue d'un procès ultra médiatisé ayant commencé il y a de ça plusieurs semaines, le parquet a fait savoir son réquisitoire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est très sévère. L'ex-président était jugé pour "financement illégal de campagne électorale", "corruption passive", "recel de détournement de fonds publics" et "association de malfaiteurs". Comme le rapporte l'AFP, "Le parquet financier a requis jeudi à l'encontre de Nicolas Sarkozy une peine de sept ans de prison et de 300 000 euros d'amende, ainsi que cinq ans d'inéligibilité". Un coup dur pour celui qui risquait jusqu'à 10 ans de prison, 375 000 euros d'amende et une peine d'inéligibilité pouvant monter jusqu'à 5 ans. Toujours d'après nos confrères, "l'ancien président de la République a accueilli [ces réquisitions, NDLR] le visage pétrifié". Pour rappel, en février dernier, l'époux de Carla Bruni avait été le premier ancien président de la République a se voir poser un bracelet électronique dans le cadre de sa condamnation dans l'affaire dite des écoutes.
Outre ces lourdes demandes de la part du Parquet National Financier contre celui qui a récemment pris une grande décision, d'autres figures politiques ont également été visées. En effet, comme le précise l'AFP, "contre ses anciens ministres et 'hommes de main' Claude Guéant et Brice Hortefeux, l'accusation a demandé des peines de respectivement six et trois ans de prison, assorties d'amende, estimant qu'ils l'avaient aidé à 'nouer' un pacte de corruption avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour qu'il finance sa campagne présidentielle 2007." BFMTV précise ainsi que "le parquet a requis contre Claude Guéant 6 ans de prison et 100.000 euros d'amende, 3 ans de prison, 150.000 euros et 5 ans d'inégilibilité contre Brice Hortefeux et un an de prison avec aménagement de peine possible et 3.750 euros d'amende contre Éric Woerth".

Quelques minutes après l'annonce du parquet, Nicolas Sarkozy a tenu a apporté une réponse à cette décision. Sur X (anciennement Twitter), l'ancien président de la République ne mâche pas ses mots. "Le Parquet National Financier persiste depuis 13 ans à essayer par tous les moyens possibles de prouver ma culpabilité dans l'affaire du prétendu financement libyen. Aucun des faits mis à jour et soulignés par ma défense durant l'audience devant le Tribunal correctionnel ne pouvait ébranler ce postulat idéologique de base", débute t-il avant d'étayer ses propos.
"Je continuerai donc à me battre pied à pied pour la vérité, et à croire dans la sagesse du tribunal. Je veux enfin dire avec force que celui qui est victime de l'injustice est moins à plaindre que celui qui la commet. Le premier défend la vérité. Le second la bafoue. Devant le tribunal de l'Histoire, la place réservée à ce dernier n'est pas la plus enviable; je la laisse à mes accusateurs", conclut l'homme de 70 ans, visiblement abattu par cette décision de justice.