Reconnaissable par son physique, adorée pour son excentrique, saluée pour ses talents d'actrice, Rossy de Palma est un ovni dans le beau pays des actrices. Véritable icône en puissance, muse de Pedro Almodovar entre autres, la star espagnole sera mercredi prochain (22 novembre) à l'affiche du nouveau film d'Amanda Sthers, Madame, dans un rôle taillé sur mesure pour elle.
Dans un portrait dressé par Madame Figaro (édition du 17-18 novembre 2017), qui est parti à sa rencontre, la comédienne a surpris son petit monde en évoquant deux "handicaps" : "Je suis espagnole et je suis timide." Autant dire qu'il y a de quoi être estomaqué quand on connaît un tant soit peu le personnage. Mais l'intéressée va vite expliquer pourquoi cette timidité ne se ressent pas. Très second degré, Rossy ne se prend pas au sérieux, elle joue de ses handicaps. "Je me suis toujours moquée de mon physique", assure-t-elle.
Grande tige aux formes généreuses et dotée d'un visage tout droit sorti d'un tableau de Pablo Picasso, Rossy de Palma sait ce qu'elle vaut. Derrière la timidité se dégageait une certitude. "J'ai toujours su que j'étais une artiste et qu'un jour je serais reconnue pour moi, lâche-t-elle. Alors, belle ou moche, cela a peu d'importance. Ce qui compte, c'est ce que tu as dans le ventre." On ne peut qu'applaudir !
Belle ou moche, l'actrice ibérique n'en a que faire. Elle sait qu'au fond, elle peut être magnifique. Parfois sujet de moqueries, Rossy est la première à s'en amusee. "Mon nez ? Il vient de mon père. C'est un nez celte. Il n'est pas bizarre, il est cubiste, assure-t-elle. Soit je le rabotais pour devenir comme tout le monde, soit j'en faisais un accessoire. J'ai choisi la seconde option." Et de conclure : "La beauté, c'est l'audace, c'est ne demander à personne la permission d'être toi."