Comme le rapporte AP, ce vendredi 12 août 2022, l'écrivain Salman Rushdie a été attaqué par un homme alors qu'il s'apprêtait à donner une lecture sur la scène de la Chautauqua Institution, à New York. Selon un témoin de l'agence de presse, un homme a bondi de sa chaise pour venir s'en prendre au romancier, sous le coup d'une fatwa depuis 1988 et la publication de son livre, Les versets sataniques.
Selon AP, Salman Rushdie a été attaqué par un homme qui a "surgi pour le frapper ou le poignarder". L'auteur, aujourd'hui âgé de 75 ans a été rapidement pris en charge alors qu'il gisait sur le sol pendant que son assaillant était maîtrisé. Contactée par l'AFP, la police du comté de Chautauqua, où l'écrivain devait prendre la parole, a confirmé qu'une personne avait été poignardée sans préciser à ce stade l'identité de la victime.
On ne connait pas encore, pour l'heure, l'état de santé de l'écrivain qui est menacé de mort depuis les années 1980 en raison de son livre culte. Selon le Mail Online, il a été transporté à l'hôpital après avoir été touché au cou. Du sang a été vu sur scène et on a appris qu'il avait été poignardé 10 à 15 fois !
A l'époque, l'Ayatollah iranien Ruhollah Khomeiny avait publié une fatwa contre lui appelant à sa mort. Si le gouvernement en place s'est depuis plus ou moins dissocié de cette menace, un fondation iranienne religieuse a mis sa tête à prix contre 3,3 millions de dollars...
Salman Rushdie, qui bénéficie régulièrement d'une protection renforcée lors de ses déplacements, avait réagi à cette fatwa dans un autre ouvrage intitulé Joseph Anton.
Sa tête mise à prix, l'écrivain Salman Rushdie a dû se cacher durant des années et cela a entraîné des tensions diplomatiques entre le Royaume-Uni - pays dont il a nationalité - et l'Iran. "Pour en sortir, le gouvernement du président réformateur Mohammad Khatami s'était engagé en 1998 à ce que l'Iran ne fasse rien pour appliquer ce décret", rappelait le journal Le Monde il y a quelques années. Cependant, le successeur de Khomeiny, l'ayatollah Ali Khamenei, avait rappelé la validité de la mise à prix...
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