De son illustre grand-mère, Sarah Marshall a hérité les yeux, d'un bleu profond, et le regard intense. Comme Michèle Morgan, le plus célèbre visage de sa descendance a rêvé de cinéma. En vain. Malgré quelques films comme Sexy Boys, Andalucia, un livre (Les Amants du destin), c'est dans le mannequinat que Sarah brillera. Propulsée star à 17 ans lorsque Jean-Claude Jitrois la choisit comme égérie pour sa marque de prêt-à-porter de luxe spécialisée dans les cuirs et les fourrures, Sarah Marshall est sous le feu des projecteurs.
Hélas, c'est davantage pour sa vie privée tumultueuse et ses déboires sentimentaux que Sarah Marshall intéressera les médias. Sa sulfureuse histoire d'amour avec Alexandre Anthony, le fils de Richard Anthony, alors qu'elle avait 20 ans, fera les gros titres. Entre drogue et violence, le couple se déchire sous les yeux du petit Zoltan, son fils aujourd'hui âgé de 13 ans et demi. À l'époque, elle exposait sa vie privée dans les magazines et autres plateaux télé. Chez Ardisson, elle avait raconté avoir été violée à 7 ans "mais sans pénétration réelle", puis mise enceinte à 15 "par un type qui avait un sexe tellement gros qu'il explosait les préservatifs". Elle avait alors avorté, s'était droguée, mariée, son enfant avait été confié à la DDASS, avant qu'elle ne se soigne et le récupère enfin. Le tout sans parler de la vie sexuelle débridée qu'elle menait avec Alexandre, qui s'en vantait régulièrement devant les caméras. Disons-le, Sarah Marshall a fait les choux gras de la presse...
Un chapitre qui relève du passé pour la jolie blonde qui vit aujourd'hui dans l'anonymat, loin des curieux. "Je n'ai pas de plan de carrière. Je suis enfin libre d'aimer, de vivre, de ne pas passer à côté de ma vie. J'ai passé trop longtemps à me contraindre, affirmait-elle à Gala l'an dernier. Zoltan et moi sommes désormais heureux ensemble. Après des années en famille où nous vivions sous le même toit que ma mère ou mon ex-belle-mère, nous vivons rien que tous les deux dans un appartement."
Sarah a fait ses bêtises
Elle était profondément attachée à sa grand-mère décédée hier à l'âge de 96 ans. Michèle Morgan était présente pour récupérer sa petite-fille et son arrière-petit-fils lorsque les deux fuyaient le cocon familial et Alexandre Anthony. Quant à Zoltan, il pouvait aussi compter sur "Mamie Sabine", alias Sabine Anthony, l'ex-femme de Richard Anthony. "Elle a toujours été présente pour lui lorsque je m'absentais pour des motifs professionnels. Elle l'aide pour ses devoirs, ils dialoguent, c'est formidable", confiait Sarah à Gala.
Fille de Mike Marshall, le fils unique de Michèle Morgan – dont le père était William Marshall, un acteur américain qui s'était ensuite remarié avec une autre icône du cinéma français, Micheline Presle, qui lui a donné l'actrice, réalisatrice et productrice Tonie Marshall – Sarah a toujours vécu dans l'ombre de sa grand-mère. En 2008, à Paris Match, Michèle Morgan avait eu ces mots très touchants à propos de sa petite-fille : "Sarah a fait ses bêtises. Je ne lui ai pas parlé pendant deux ans. Et puis, au mariage de son frère, nous sommes tombées dans les bras l'une de l'autre. On a pleuré un bon coup. Maintenant, elle m'appelle, m'envoie des mots. Elle a un grand coeur. Et un petit garçon très beau."
Quant à Sarah, elle disait de ne pas souffrir d'être souvent étiquetée comme la petite-fille de Michèle Morgan. "Tant qu'on me rappelle qu'une si grande star est ma grand-mère, cela me fait du bien et me motive pour atteindre l'excellence dans tous mes domaines d'activités. C'est pour moi un bel exemple que je m'efforce de suivre", avouait-elle en 2013 à Stars Média. Celle qu'elle surnommait Mimi lui a "appris la gourmandise, la rigueur, la patience, le goût pour le travail et la force du pardon", et surtout "que l'on pouvait faire des erreurs mais que rien n'était irréparable". "Elle ne me donne que de bons conseils, elle m'encourage. Ma grand-mère m'a appris à trouver mon meilleur profil, à me maquiller, à prendre la lumière. Mais surtout, j'ai un grain de beauté dans l'oeil et je sais qu'il vient de Mimi", confiait-elle à Madame Figaro en 2010.