Elle se sent plus privilégiée que la majorité des Américaines, mais l'épreuve de la mort d'un être proche, elle l'a vécu aussi durement que n'importe qui. En mai 2015, Sheryl Sandberg a perdu son mari Dave Goldberg. Le président de SurveyMonkey est décédé d'un arrêt cardiaque lié à une insuffisance coronarienne dans la salle de gym de sa maison de vacances à Mexico. Il avait 45 ans. Dans son nouveau livre Option B, publié aux éditions Michel Lafon en France, la numéro 2 de Facebook évoque la mort de son mari, qu'elle considérait comme son "roc", mais propose surtout un témoignage pouvant permettre d'aider ceux qui traversent la même épreuve. Elle raconte la période d'immense tristesse qu'elle a traversée, des moments délicats qu'elle relate à Madame Figaro dans son édition du 30 juin.
"J'étais triste, tellement triste : j'avais en moi une montagne de tristesse qui m'empêchait de me comporter comme je voulais. J'ai beaucoup pleuré", confie-t-elle au magazine. Un désarroi émotionnel qui s'est notamment exprimé dans son environnement professionnel. "Je devais faire des pauses pendant les réunions. Au début, je ne travaillais que quelques heures par jour. J'allais chercher mes enfants à l'école. Oui, j'ai eu peur de perdre mon travail, parce que j'avais l'impression que je pouvais plus le faire bien", avoue-t-elle. Soutenue par sa hiérarchie, Sheryl Sandberg a retrouvé la stabilité et la confiance qu'elle avait perdues.
Septième femme la plus puissante du monde selon le dernier classement du magazine Forbes, la businesswoman de 47 ans n'a jamais eu à se soucier des problèmes d'argent lorsqu'elle s'est retrouvée mère célibataire. Une aisance financière qui n'enlève pas le poids de devoir élever ses deux enfants (un fils de 11 ans et une fille 9 ans). "C'est très lourd d'être le seul parent de ses enfants. J'ai beaucoup réfléchi à la situation des mères célibataires de notre pays. J'ai la chance d'avoir vécu cette épreuve dans une grande sécurité matérielle, et sans me demander si mes enfants devraient changer de maison. Aux États-Unis, 43% des mères célibataires vivent avec leurs enfants sous le seuil de pauvreté, illustre-t-elle. "Il reste beaucoup à faire" admet-elle.
L'intégralité de l'interview de Sheryl Sandberg est à retrouver dans Madame Figaro en kiosques le 30 juin 2017.