Le nom de Govou parle au grand public. Aujourd'hui consultant pour Canal+, Sidney Govou a fait partie de l'équipe de France de football et a notamment joué quatre matchs lors de la Coupe du monde 2006 que les Bleus avaient perdue contre l'Italie (finale marquée par le fameux coup de tête de Zinédine Zidane). L'ancien international de 39 ans s'est retrouvé, malgré lui, impliqué dans une affaire de détournement de fonds à cause de son frère.
Nice-Matin a rapporté le 2 juillet 2019 que Jules Govou avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nice pour escroquerie, après avoir détourné 177 000 euros de subventions du conseil départemental des Alpes-Maritimes, au nom de son association Stages Govou Sport, créée en 2004. Les courriers de subventions étaient rédigés par le Conseil départemental au nom de Sydney Govou, qui avait été fait président de Stages Govou Sport par son grand frère, sans son accord et sans en avoir été averti. Sauf que l'association n'organisait que des séjours fictifs dans les Alpes-Maritimes, comme l'a reconnu Jules Govou. L'éducateur sportif a également volé des chèques de son club, Villefranche Saint-Jean Beaulieu football club (VSJB FC), notamment destinés à payer les licences des jeunes footballeurs. Le frère aîné de Sidney Govou a été condamné à deux ans de mise à l'épreuve assortis d'un sursis.
C'est en 2016 que la supercherie a été découverte, lors d'un contrôle. Au cours de l'enquête et de la visite du domicile de Jules Govou, la police a retrouvé des documents du conseil départemental adressés à... Sidney Govou, l'international français. La compagne de Jules Govou, trésorière de Stages Govou Sport, a elle aussi été condamnée, à six mois avec sursis.
Interrogé par les enquêteurs, Sidney Govou a dit ignorer les agissements de son frère. Lors de son audience au tribunal correctionnel de Nice, Jules Govou a pleuré à la barre, demandant pardon : "Je regrette ce geste cupide qui m'a fait perdre mon emploi." En plus des deux ans de mise à l'épreuve assortis d'un sursis, il devra indemniser les victimes, soit 177 000 euros pour le département et 10 000 euros pour le club de Saint-Jean Beaulieu.
La partie civile a rappelé au juge que le préjudice touchait aussi des enfants : "On est dans un dossier pour lequel le département a donné de l'argent, ce qui a privé des enfants de stages sportifs, parce que le département a un budget, une enveloppe maximale.