Des mois qu'il n'avait plus donné signe de vie... Mais depuis plusieurs semaines maintenant, Sidney Govou est rentré au bercail. L'international tricolore est de retour à Lyon, là où il est devenu champion de France à sept reprises. Après des mois de galère à la suite d'une grave blessure et des complications, l'attaquant revit.
Victime d'une rupture du tendon rotulien en mars dernier alors qu'il évoluait à L'Evian Thonon Gaillard, Sidney Govou tâte à nouveau la gonfle du côté de Tola-Volage, camp de base de l'Olympique Lyonnais. À 34 ans, l'attaquant tricolore retrouve peu à peu ses moyens, avec dans un coin de sa tête l'espoir de décrocher un nouveau contrat. "Si je peux, je jouerai, sinon je dirai que je ne peux pas", confie-t-il simplement au Parisien.
Pour en arriver là, Sidney Govou a lutté. Plus que de raison après les complications liées à son opération. "J'ai été opéré en mars et ensuite j'ai été réopéré à cause d'un staphylocoque doré. J'ai perdu 13 kilos en très peu de temps. Je suis resté sous perfusion à la maison pendant deux mois, de mi-avril jusqu'à mi-juin. À ce moment-là, je ne pensais pas rejouer au foot", raconte le footeux passé par le Panathinaïkos qui l'an passé encore n'était pas le dernier pour participer aux fameux Foot-Concert en compagnie de stars de la chanson et d'autres joueurs.
À l'âge où beaucoup de sportifs mettent un terme à leur carrière, Sidney Govou veut encore y croire. Ce qui le pousse ? "L'orgueil. Je ne voulais pas arrêter sur une blessure", répond-il. Et pas question de faire le difficile : "Où que ce soit, je signerai dans un club qui a besoin de moi. Je n'ai jamais été un clown, ce n'est pas mon truc. Tu es légitime si tu apportes quelque chose sur le terrain." Sidney Govou se sent bien, et ses entraînements avec la réserve de Lyon lui ont redonné le moral. "Je vais recommencer à répondre au téléphone", précise-t-il.
Avec ses 49 sélections et ses 14 saisons au plus haut niveau, Sidney Govou pose également un regard avisé sur la sortie médiatique et controversée de Patrice Evra dans Téléfoot. "Il avait des choses à dire et il l'a fait, explique le joueur. Chacun peut critiquer la forme ou le moment. Mais les conséquences seront personnelles." Et visiblement, les insultes prononcées par le capitaine de Manchester United à l'encontre de certains consultants sont partagées par plus de joueurs que l'on ne pourrait le croire : "Je ne m'attendais pas à ce qu'il fasse cela, c'est assez rare dans le milieu. Mais beaucoup de joueurs sont d'accord avec lui. On n'aime pas forcément tous les consultants. Ce n'est pas évident d'être critiqué. Il a décidé de le dire, respectons son choix. Il sera jugé par la Fédération. Par contre, lui faire un procès d'État, c'est un peu ridicule."