En décembre 2010, la veille de Noël, Stanislas Wawrinka plaquait femme et petite fille pour s'en aller vivre sa carrière comme bon lui semblait. Trois ans plus tard, l'actuel numéro 10 à l'ATP a retrouvé les siens et ne compte plus s'en séparer. Le Suisse, qui vit dans l'ombre de son encombrant aîné Roger Federer, s'est confié au journal L'Illustré. Où l'on découvre que sa famille est aujourd'hui tout aussi importante que sa carrière.
Et visiblement, cette séparation n'aura pas été que bénéfique au final. Stanislas Wawrinka n'aura jamais été aussi bon qu'auprès de sa belle Ilham épousée en décembre 2009, présentatrice et mannequin télé de 11 ans son aînée. Ensemble, ils ont eu une fille, Alexia, 3 ans et 4 mois, qui ne gardera que peu de souvenirs de la brutale séparation de ses parents. Car depuis février 2012, le couple roucoule à nouveau ensemble. Et la petite fille est déjà une fanatique de la petite balle jaune. "Elle veut tout le temps jouer au tennis", explique Stan, son épouse ajoutant qu'elle ne peut plus assister aux matchs de son père "parce qu'elle veut toujours 'aller travailler avec son papa', comme elle dit".
Parfait mix du caractère affirmé de sa maman et de l'hyperactivité de son père, la petite merveille essaie autant que possible de suivre son père sur les tournois du monde entier, même si les voyages sont plutôt difficiles, comme le confie Ilham : "Alexia a besoin de ses repères. Après quelques jours à l'hôtel, elle s'ennuie, pleure la nuit, veut rentrer à la maison. Alors nous rentrons, car son bien-être est notre priorité." Tout le contraire des jumelles Federer, qui marquent leur papa à la culotte...
De toutes les manières, Stanislas Wawrinka n'a que peu de temps pour elle sur les tournois, et même s'il se dit "ravi", il la préfère heureuse à leur domicile. "J'essaie de raccourcir mes journées, j'essaie de ne pas être absent trop longtemps, mais ce n'est pas idéal. Pour la famille, c'est une vie faite de chambres d'hôtels et de longues attentes", poursuit le Suisse, grand ami de l'intrigante jeune pépite tricolore Benoît Paire.
Neuf à dix mois de l'année, le joueur, qui forma une doublette redoutable avec Roger Federer lors des JO de Pékin en 2008 pour aller chercher l'or, parcourt le monde entier pour disputer ses tournois. "C'est seulement en fin de saison, fin novembre-décembre, que je peux réellement couper avec le tennis et prendre deux vraies semaines de vacances, confie-t-il. Le reste de l'année, ce ne sont que quelques jours glanés par-ci, par-là."
Il est donc loin, le temps où Stansilas Wawrinka annonçait à sa femme qu'il la quittait, sept mois à peine après la naissance de leur petite fille. Une rupture sur laquelle revient Ilham aujourd'hui : "Nous avons connu ce que connaissent tous les couples : des hauts et des bas. C'est particulièrement difficile lorsque l'un des deux partenaires voyage neuf à dix mois par année à l'étranger. Mais notre histoire à nous a été étalée dans la presse." Un événement finalement bénéfique d'un point de vue humain pour Stanislas Wawrinka, même s'il reconnaît ne pouvoir dire de quoi aurait été fait leur avenir s'il était resté avec sa belle : "Nous avons mûri. Mais si nous étions restés ensemble, un autre événement nous aurait peut-être fait évoluer de la même manière. C'est la vie qui nous fait avancer à mesure que l'on avance dans la vie. J'ai 28 ans et je ne suis plus le même qu'à 23 ans. Ce que je vois et ce qui m'intéresse, c'est qu'aujourd'hui nous avons trouvé un équilibre et que nous sommes heureux." Et c'est bien là l'essentiel.