C'est l'histoire d'une jeune femme mariée et heureuse qui voit sa vie chamboulée par un autre homme et d'un film qui ne devrait pas être résumé en une seule phrase. Car Take This Waltz est une des pépites du cinéma indépendant américain, illuminée par une douce mélancolie, un romantisme décalé et une Michelle Williams rêveuse.
Derrière cette comédie romantique qui se déroule dans le Toronto fiévreux des années 70, il y a l'actrice canadienne Sarah Polley, révélée par Atom Egoyan dans Exotica et De beaux lendemains. Au fil des années, elle traverse les univers dérangés du eXistenZ de David Cronenberg et de L'Armée des morts de Zack Snyder et porte dans ses yeux la poésie macabre de No Such Thing de Hal Hartley et Ma vie sans moi d'Isabel Coixet.
C'est dans cet entre-deux que la comédienne est devenu réalisatrice avec Loin d'elle (2006), un drame déchirant sur une femme touchée par Alzheimer et qui tombe amoureuse d'un autre homme sous les yeux de son mari qu'elle ne reconnaît plus. Six ans après sa nomination aux Oscars pour le scénario, Sarah Polley ressort des échecs de Mr Nobody et Splice avec un nouvel objet inclassable, entre la comédie presque romantique et le drame pas complètement triste.
Dans Take This Waltz, Margot (Michelle Williams) est mariée à Lou (Seth Rogen), est amie avec Géraldine (Sarah Silverman), rencontre Daniel (Luke Kirby) et se laisse dériver au gré de ses émotions. Le titre est inspiré par une chanson de Leonard Cohen, et Take This Waltz se présente comme une romance décalée, douce-amère, musicale et parfaitement unique. La sortie américaine est prévue en juin.