Coup dur pour France Télévisions. Alors que sa dernière saison de Télématin ne s'est pas terminée de la meilleure des manières, marquée par de nombreux conflits internes, le service public a été condamné à verser une sacrée somme à l'un de ses chroniqueurs, à savoir Henry-Jean Servat.
Ce dernier, qui officiait depuis 2006 pour la matinale de France 2, a été viré en 2019. Décidé à ne pas en rester là, il avait contesté la sanction de ses employeurs auprès des Prud'hommes de Paris, jugeant son éviction injuste et apportant ses 680 contrats à durée déterminée en guise de preuve. Vendredi 2 juillet 2021, Le Parisien a révélé qu'Henry-Jean Servat avait remporté sa bataille contre France Télévisions.
"Dans son dossier, il a notifié au tribunal les 680 contrats à durée déterminée qu'il a enchaînés à partir de l'été 2006. D'après nos informations, la justice vient donc de les requalifier en CDI, ce qui lui garantit d'importantes indemnités, notamment pour 'licenciement sans cause réelle et sérieuse'", rapportent nos confrères. Et en effet, selon eux, l'ex-chroniqueur va pouvoir recevoir 134 000 euros d'indemnités. "Après cette décision, nous espérons que France Télévisions mettra fin à ces pratiques", a commenté son avocat, Maître Jonathan Bellaiche.
L'année 2019 fut assurément une année noire pour la rédaction de Télématin. Outre Henry-Jean Servat, ce sont plusieurs autres chroniqueurs qui ont été poussés vers la sortie, comme Sarah Doraghi, Brigitte-Fanny Cohen ou encore Charlotte Bouteloup. Au total, onze d'entre eux avaient claqué la porte, dénonçant une mauvaise ambiance en raison des conditions de travail, d'une baisse de salaire, ainsi que des méthodes peu appréciables de la direction.
Ce grand ménage s'est conclu par le départ de l'animateur Laurent Bignolas qui a animé sa dernière émission ce vendredi 2 juillet. À la rentrée ce sont Julia Vignali et Thomas Sotto qui reprendront les rênes de la matinale emblématique de France 2.