Cela fait maintenant cinq ans qu'un litige oppose le journaliste Thomas Hugues à son ancien employeur TF1. Après moult rebondissements, Thomas Hugues a obtenu gain de cause et de substantiels dédommagements, comme l'annoncent nos confrères du site du journal Le Monde. En effet, la chaîne vient d'être condamnée par la cour d'appel de Paris à verser à Thomas Hugues plus de 575 000 euros, dont 393 250 euros au titre des indemnités de licenciement. Cette décision date du 23 juin et était passée inaperçue... relève le site. La première chaîne a immédiatement formé un pourvoi en cassation contre cette décision. Le pourvoi en cassation ne possédant pas d'effet suspensif du règlement, l'argent a dû être versé à l'intéressé.
C'est en novembre 1989 que Thomas Hugues fait son entrée dans la grande famille de TF1. Reporter, rédacteur en chef, le journaliste passe par de nombreux postes avant de devenir monsieur Sept à huit, le dimanche soir. Aux côtés de son épouse de l'époque, Laurence Ferrari, il fait sensation. En 2002, le chouchou de la chaîne devient le joker de Patrick Poivre d'Arvor au journal de 20 heures. Lorsque ce poste lui est subtilisé par Harry Roselmack lors du premier semestre 2006, il affirme avoir découvert cette décision en lisant les journaux. Les tensions entre Hugues et la chaîne ne viennent alors que de débuter...
Devenu directeur des magazines d'information de la chaîne en mars 2006, il affirme en revanche ne pas avoir été associé au choix d'Anne-Sophie Lapix pour remplacer au pied levé Laurence Ferrari à la co-présentation de Sept à Huit, lors du départ de cette dernière pour Canal +, en mai de la même année. Rien ne s'arrange entre le journaliste et son employeur !
Thomas Hugues décide alors de quitter la tour TF1 en engageant une prise d'acte de la rupture de contrat de travail. Cette procédure, peu connue, permet à un salarié de quitter une entreprise qui a manqué à "ses obligations contractuelles" et porter atteinte à la relation de travail explique lemonde.fr. Cela permet de percevoir des indemnités de licenciement et des dommages et intérêts comme si ce dernier avait été victime d'un licenciement abusif.
Il attaque donc TF1 aux prud'hommes pour la rupture unilatérale du contrat avant d'être débouté en 2008 en première instance. Mais il fait appel de la décision. Le 23 juin 2011, la cour d'appel lui a donné raison : "En n'associant pas M. Hugues au choix de la coprésentatrice d'une émission dont il était responsable, TF1 a vidé de réalité les responsabilités confiées au directeur des magazines et ainsi porté atteinte à un élément essentiel de son contrat de travail."
Aujourd'hui à la tête de Médias le mag sur France 5 tous les dimanches, celui qui vient tout juste de faire sa rentrée chez France Télé semble être sorti gagnant de ce conflit qui l'oppose à la chaîne sur laquelle son ex-femme Laurence Ferrari n'est autre que la reine du 20 heures. Drôle de téléscopage...
Chloé Breen