En août 2016, les Français ont découvert deux athlètes quasi inconnus, issus d'une discipline qui n'attire pas beaucoup l'attention : Estelle Mossely et Tony Yoka, deux jeunes boxeurs amateurs en couple. Chacun dans leur catégorie, elle dans celle des poids légers, moins de 60 kilos et lui dans celle des plus de 91 kilos, ils ont créé l'exploit de remporter un titre olympique.
Mariés depuis (une union célébrée en janvier 2018 en présence de Cyril Hanouna), parents d'un petit Ali né en 2017 et passés tous les deux professionnels, Estelle Mossely et Tony Yoka voient leur titre olympique remis en cause par un scandale. Le Monde, s'appuyant sur un rapport d'enquête de l'Association internationale de boxe amateur (AIBA), a pointé certains combats qui se sont déroulés lors des Jeux olympiques de Rio. Certains pays auraient exercé une influence, telle que la France. Le directeur exécutif de l'AIBA de l'époque, Karim Bouzidi aurait été un acteur clef dans ce qui se dessine déjà comme un nouveau scandale. Il aurait orchestré du favoritisme auprès des juges-arbitres.
Si l'ancien boxeur Brahim Asloum, qui se trouvait à Rio, maintient "on n'a rien volé", ses soupçons d'influence n'en étonnent pas d'autres. "Quand on connaît les hautes sphères et que l'on connaît les avantages", réagit un dirigeant de la boxe française. "La boxe amateur est un panier de crabes, un milieu pourri. Ce sont toujours les mêmes juges-arbitres qui sont désignés pour des combats avec des intérêts politiques", renchérit un autre.
La présence de la boxe amateur aux Jeux de Tokyo de 2020 n'a pas encore été confirmée par la Comité international olympique (CIO).