
Total Recall (1990) de Paul Verhoeven est entré au panthéon des films cultes pour diverses raisons, parmi lesquelles Sharon Stone en peste sans foi ni loi, la réaction cutanée à l'atmosphère de Mars, la touriste obèse qui répète qu'elle restera deux semaines, la prostituée à trois seins dans un souk martien. Et Arnold Schwarzenegger dans la peau d'un simple ouvrier, loin de se douter que sa monstrueuse musculature était un indice sur sa véritable identité d'espion.
Vingt ans plus tard, Hollywood n'est plus le même. Les studios ont remplacé la violence par les effets spéciaux, les blockbusters se montent sur le quotient bankable des stars et le spectaculaire est le moteur du cinéma américain. Le réalisateur Len Wiseman (Underworld) réadapte la nouvelle de Philip K. Dick - qui ne se déroulait pas sur Mars - dans une superproduction à 200 millions de dollars. Nettement moins abracadabrant dans le rôle principal, Colin Farrell démontre qu'il a la puissance de son aîné dans un extrait impressionnant où il met K.-O. une dizaine de policiers dans un espace clos. Une performance appuyée par un mouvement de caméra étourdissant à la Fincher.
Total Recall raconte comment un simple ouvrier (Colin Farrell) marié à une superbe femme (Kate Beckinsale) décide de pimenter sa vie. Tenté par les services de la société Rekall qui implante des souvenirs factices à ceux qui ne peuvent pas vivre leurs rêves, Quaid découvre alors que sa vie n'est qu'un leurre. Pourchassé par celle qui prétendait être son épouse, il part à la recherche de sa véritable identité avec l'aide d'une rebelle (Jessica Biel).
Total Recall, en salles le 15 août.