Alors que le parquet de Paris a décidé de confronter Dominique Strauss-Kahn à son accusatrice, dès la semaine prochaine, cette dernière a organiser une manifestation ce samedi après-midi devant le palais de justice... Enfin plus précisement sur la Place du Châtelet en raison de l'affluence. Tristane Banon, 32 ans, écrivaine, accuse l'ancien directeur général du FMI d'avoir tenté de la violer. Des faits qui remonteraient au 11 février 2003 et que DSK juge "imaginaires" et "calomnieux".
C'est à 14 heures ce jour face au théâtre du Châtelet, que Tristane Banon avait appelé les associations féministes à manifester "au nom de toutes les femmes violentées, souvent silencieuses. J'espère qu'il y aura du monde pour faire bouger les lois. Il ne s'agit pas d'un rassemblement contre un homme mais pour un changement." Autour d'elle, son avocat David Koubbi, les associations Paroles de Femmes, les Mariannes de la diversité, les Insoumises et des personnalités comme la romancière Christine Angot, l'actrice Eva Darlan, l'ancienne secrétaire générale du parti communiste Marie-Georges Buffet. La mère de Tristane Banon, la socialiste Anne Mansouret était également présente. Entendue par la police, cette dernière avait révélé avoir eu elle aussi une liaison avec DSK. Un rassemblement assez important et beaucoup de pancartes revendicatrices... dont certaines pas très sympathiques pour DSK.
Aux journalistes présents dont ceux de l'AFP, Tristane Banon s'est déclaré "heureuse" de la manière dont la justice fait son travail : "Je suis assez heureuse de voir que la justice suit son cours. Ils ont décidé jusqu'à présent de traiter Monsieur Dominique Strauss-Kahn comme un justiciable comme un autre (...) J'espère que tout ça finira devant une Cour d'assises" Cela ne l'empêche d'appréhender cette rencontre, huit ans après la faits qu'elle dénonce : "Évidemment j'ai peur. Évidemment je ne vais pas dormir la veille."
"J'avais tout à perdre, et à certains égards j'ai tout perdu", a déclaré la jeune femme, très émue, souhaitant "que les choses changent et qu'il n'y ait pas d'autres Tristane Banon car ce n'est pas drôle aujourd'hui d'être Tristane Banon".
Si elle gagnait une quelconque somme d'argent à l'issue d'un possible procès, la jeune femme de 32 ans a déjà annoncé qu'elle serait reversée aux associations.