Équivalents en Italie de nos César du Cinéma, les David di Donatello se sont déroulés à Rome ce lundi 27 mars. Deux films se sont largement distingués au palmarès, à savoir Indivisible d'Edoardo de Angelis et Rapide comme le vent de Matteo Rovere (chacun a reçu sept prix). Pourtant, ce ne sont pas ces deux gagnants qui ont retenu toute l'attention des médias transalpins, mais le sacre de Valeria Bruni-Tedeschi. La soeur de Carla Bruni s'est offert le 4e David di Donatello de la meilleure actrice de sa carrière. Mais celui-ci avait un goût très particulier pour la comédienne.
Primée pour Folles de joie (La pazza gioia) de Paolo Virzì, Valeria Bruni-Tedeschi a fêté son prix avec un discours bouleversant. En larmes, elle a tout d'abord remercié Franco Basaglia "qui a changé radicalement l'approche de la maladie mentale en Italie" mais aussi son metteur en scène "qui [me] regarde depuis des années avec tendresse, joie et sans crainte". Elle a ensuite eu des mots tendres pour son "ami Barbara" : "Elle m'a offert officiellement son amitié le premier jour de la maternelle en me donnant un peu de sa focaccia, et j'ai su, comme par magie, que je ne serais plus jamais seule."
Durant son discours, la comédienne de 52 ans a remercié son "pauvre psychanalyste" mais aussi ses amis, "sans qui je ne pourrais vivre", a-t-elle déclaré. "Je remercie également les hommes qui m'ont aimée, que j'ai aimés et ceux qui m'ont abandonnée, parce que je me sens faite d'eux, et ce sont en partant d'eux que je me raconte", a-t-elle ajouté en écho à ces rôles souvent très autobiographiques qui ont jalonné sa carrière de la comédienne. Valeria Bruni-Tedeschi a conclu en saluant ses "deux merveilleux enfants" adoptifs : Céline (dont le papa est Louis Garrel) et un petit garçon venu du Viêt Nam, dont on ignore le prénom.