Après la révélation de sa relation supposée avec l'ex-ministre UMP Patrick Devedjian dans le livre La Frondeuse (Ed. du Moment), Valérie Trierweiler avait porté plainte le 11 octobre contre les auteurs de sa biographie non autorisée, Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn. Aujourd'hui, on en sait plus sur la procédure en cours puisque LeParisien.fr révèle que la compagne de François Hollande réclame 85 000 euros de dommages et intérêts aux deux journalistes et à l'éditeur du livre, Yves Derai.
La somme réclamée par Valérie Trierweiler comprend 40 000 euros pour atteinte à la vie privée, 40 000 euros pour diffamation et 5 000 pour frais de justice au titre de l'article 700 du Code de procédure civile, d'après le site Internet du Parisien. La date du procès est prévue pour le 10 décembre devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris. Lors du dépôt de plainte au mois d'octobre, son avocate Me Frédérique Giffard avait fait savoir par voie de communiqué qu'elle dénonçait "le caractère des propos sous forme d'affirmations des auteurs, adossés à des rumeurs non avérées et malveillantes visant à salir sa personne et ses proches". Patrick Devedjian avait également décidé de porter plainte pour diffamation suite à ces révélations.
De leur côté, les deux auteurs de La Frondeuse, Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn, tout juste informés de la plainte par l'AFP avaient déclaré : "On prend note de cette décision et on va laisser la justice suivre son cours. Cela marque une nouvelle fois les ambiguïtés entre le pouvoir et les journalistes en France."
Comme ils l'ont fait savoir en amont de la sortie du livre dans Point de vue, les auteurs révèlent notamment dans La Frondeuse qu'il "y aurait eu une relation intime entre Patrick Devedjian et Valérie Trierweiler qui aurait duré plusieurs années" alors que les deux intéressés "étaient engagés" (lui avec son épouse de longue date Sophie Vanbremeersch, elle avec son mari Denis Trierweiler, dont elle est divorcée depuis 2010 au terme d'une procédure qui a duré trois ans).
Autre passage croustillant de l'ouvrage, la cour que Nicolas Sarkozy aurait faite à Valérie Trierweiler : "Elle n'était pas du tout sensible à son charme et le lui a fait sentir. Il disait parfois à son entourage 'Mais pour qui se prend-elle ? Je ne suis pas assez bien pour elle ?'", expliquait Christophe Jakubyszyn à Point de vue. Les auteurs évoquent également une scène plutôt surprenante entre l'ancien président et l'impopulaire compagne de François Hollande. Lors d'une garden-party à l'Élysée au milieu des années 2000, le ministre de l'époque aurait déclaré à Valérie Trierweiler : "Qu'est-ce que t'es belle !", en tenant au même moment la main de sa femme de l'époque, Cécilia ! La journaliste de Paris Match n'aurait répondu que d'un "regard de défi", vexant au plus haut point le futur président de la République.
Des révélations qui n'ont donc pas plu à Valérie Trierweiler, qui a récemment fait parler d'elle après une possible mise à l'écart de Paris Match, où elle est journaliste depuis vingt ans. Selon le livre Arnaud Lagardère, l'héritier qui voulait vivre sa vie (Ed. Flammarion) de Jacqueline Rémy, Arnaud Lagardère, propriétaire du magazine, aurait voulu se séparer d'elle. Une information démentie depuis par le groupe Lagardère Active qui dénonce des "médisances."