Quelle voie scolaire George, Charlotte et Louis vont-ils emprunter lorsqu’ils seront en âge d’être au collège ? Celle de William, en intégrant Eton, prestigieuse institution qui accueille depuis le 15ème siècle l’élite anglaise et par laquelle sont passés le roi Charles et ses deux fils ? Ou celle dans laquelle était inscrite Kate, qui fête aujourd'hui ses 43 ans, à savoir le collège Marlborough, qui a aussi formé la princesse Eugénie, et avant elle le mathématicien Alan Turing, père de l’informatique et de l’intelligence artificielle ?
Si jusqu’à présent, notamment concernant George, appelé à régner, le choix ne semblait pas prêter à discussion et se portait sur Eton, il semble que le vent ait tourné en faveur de Marlborough qui aurait désormais les faveurs des Galles. C’est ce que révélait le 4 janvier dernier le Daily Mail à qui des proches de la famille se sont confiés, indiquant que la décision était prise.
En septembre dernier, les trois enfants ont effectué leur troisième rentrée à la célèbre Lambrook School, un établissement situé à moins d’un quart d’heure de voiture d’Adelaide Cottage, résidence où vit la famille dans la petite ville de Windsor, à une quarantaine de kilomètres à l’Ouest de Londres. Tous les jours de la semaine, les enfants du Prince et de la Princesses de Galles se rendent dans cette école, sauf le dimanche. Jusqu’à ce qu’elle soit frappée par la maladie, c’est le plus souvent Kate qui les emmenait dans ce petit havre paisible entouré de nature. Mais après la déclaration de son cancer et le début de ses traitements, désormais achevés, et sans qu'elle ait perdu ses cheveux, c’est William qui prenait en charge le convoi vers cette structure qui accueille les enfants jusqu’à 13 ans.
Pour George, qui aura 12 ans en juillet, c’en sera bientôt fini de cette période bénie à passer ses journées dans un cadre enchanteur, à 15 minutes d’Adelaïde Cottage où il retrouve tous les soirs ses parents. Quant à ces derniers, fini aussi d’avoir leur fils aîné auprès d’eux, et terminée aussi l’époque des études relativement bon marché, même si tout est relatif, puisqu’ils déboursent actuellement entre 5200 et 8300 euros par enfant pour leur scolarité.
À Marlborough college, où George sera le premier à faire son entrée, tout va changer… Située à presque 100 km de Windsor, perdue au milieu de nulle part dans la campagne entre Londres et Bristol, la petite ville de Marlborough compte 8000 habitants et abrite donc un fameux college. Fondé au milieu du 19ème siècle pour accueillir les fils du clergé anglican, l'école s’est depuis ouverte aux filles et ne revêt plus l’aspect confessionnel de ses débuts. Au même titre qu’Eton, Winchester ou Saint-Paul, elle est répertoriée parmi les public schools, terme trompeur puisqu'il désigne des établissements privés et très sélectifs. Une sélection qui commence par l’argent puisque les frais de scolarité à l’année tournent autour de 70 000 euros !
C’est là qu’en 1996, Kate, adolescente timide et frêle de 14 ans, fait son entrée. Elle vient de déménager après avoir subi des brimades dans son école précédente, Downe House. "Elle avait très peu confiance en elle", se souvient sa camarade de chambre Gemma Williamson, dans le Daily Mail, évoquant une élève “pâle et maigre”. Joan Gall, sa tutrice, raconte même que Kate souffrait d'eczéma à cause du stress. Lorsqu’elle arrive, les garçons ne s’intéressent pas à elle. À cette époque-là, raconte le quotidien anglais, certains s’amusent à noter les filles : "Ils lui avaient donné deux sur dix". Mais tout va vite changer, notamment grâce à la pratique du sport, qui va lui permettre de s’intégrer.
Excellente au hockey, co-capitaine de l'équipe de tennis, c’est par ailleurs une élève modèle qui écoute son Walkman, regarde Friends et dévore des sandwichs à la Marmite, cette mixture typiquement anglaise au goût de Viandox… Rapidement, Kate se fait des amis, et se permet même un écart un peu trop festif en vomissant dans un train après une soirée arrosée au champagne, organisée par un membre de son équipe de hockey. Malgré un gros échec amoureux avec un goujat, elle est désormais plus sûre d’elle. Enhardie par l’arrivée de sa sœur Pippa dans le même établissement, elle achève sa scolarité à Marlborough en fanfare : brillante et populaire. Elle sera désignée comme la «Personne la plus aimée de tous» dans l'annuaire de fin d’études, juste avant qu’elle ne parte pour une année sabbatique avant de rejoindre l'université de St Andrews où elle rencontrera William, au début des années 2000.
George, qui sera le premier à fouler les pelouses de Marlborough, devrait y connaître un tout autre destin. D’abord parce que contrairement à sa mère qui ignorait tout de son futur destin royal, lui, est déjà programmé pour régner. Et en tant que futur roi, ses parents se doivent de prendre des dispositions particulières concernant sa sécurité. "Les parents ne parlent que de cela et les discussions se sont vraiment intensifiées ces dernières semaines, mais la sécurité est évidemment une considération majeure”, explique la source proche de la famille au Daily Mail.
La question première que la direction s’est donc posée est celle du logement du Prince. Marlborough compte six maisons de garçons, six maisons de filles et quatre maisons mixtes, dont beaucoup sont disséminées sur le campus de l'école ou dans la ville de Marlborough. Hors de question, évidemment, que George, si jeune, se retrouve seul au beau milieu d’une ville dans un espace ouvert. Le jeune homme logerait donc dans une maison pour 59 garçons située au cœur de l'école, et connue sous le nom de "College Court". Peut-être y sentira-t-il, au-delà de celui de sa mère, le souvenir de Lady Jane Seymour, troisième épouse du roi Henri VIII qui grandit dans ses murs il y a un demi-millénaire !
À côté de ses études qui devraient le mener vers l’université, le garçonnet pourra continuer de pratiquer plusieurs sports. Le collège Marlborough s’inscrit en effet dans un cadre idyllique comprenant deux lacs, une piscine de compétition, un pavillon de cricket et une piste d'athlétisme de niveau international. Une chose est certaine, avec ce prestigieux pensionnaire dans ses rangs, il y a peu de chance pour que les grands du collège imitent leurs prédécesseurs. En 2016, des élèves âgés avaient fait venir une strip-teaseuse dans l'enceinte de l'école. L’acte avait été jugé «inapproprié» par la direction qui veillera sans doute désormais à ce que ce type d’invitée reste à la porte…