Véronique Sanson : Sa vie passée dans une maison biscornue en France avec son ex américain, père de son fils

De la vie de Véronique Sanson, on connaît les innombrables chansons entêtantes, sa voix si puissante mais également le couple mythique qu'elle a formé avec Michel Berger, artiste de légende. Une idylle qui s'est achevée brutalement quand la chanteuse est partie sans prévenir, soi-disant pour aller acheter des cigarettes. En vérité, en ce mois de février 1973, elle est allée rejoindre un homme aux Etats-Unis, Stephen Stills, auteur-compositeur-interprète, multi-instrumentiste. Dans un numéro d'archive de Paris Match datant 1978, on pouvait découvrir une partie de sa vie avec son amoureux américain, quand ils se sont installés en France.

"La maison est biscornue, les champs s'étendent loin, les foins sentent bon. C'est à Orgeval, une vieille maison qui se prétend Napoléon III et semble sortie des Hauts de Hurlevent", écrit Paris Match en 1978. C'est là qu'a vécu Véronique Sanson avec Stephen Stills et leur fils Christopher, 5 ans à l'époque. Elle avait choisi de revenir dans son pays, car la vie y est plus douce qu'aux Etats-Unis. "Il n'est pas indispensable de faire 15 km pour acheter du sel", précisera-t-elle.

Dans sa demeure, les tapisseries se déchiraient, les plafonds se lézardaient et les tartines de Christopher voisinaient avec les bottes de Stephen sur le piano de Véronique. Elle admettait ne pas être une vraie ménagère : "Mais j'aime l'idée de posséder un toit. Alors je tapisse, je loue, je peins. Je suis une manuelle." Un couple uni, ou plutôt réuni, las des séparations géographiques, faisant coïncider ses tournées et voulant collaborer sur des disques. Elle était très amoureuse lors de cet entretien et espérait rester aussi soudée, quoi qu'il arrive, pour leur garçon, "à la fois sensible et débrouillard" : "Un enfant doit avoir en lui l'image d'un couple de parents qui s'entendent, c'est indispensable pour sa santé mentale. C'est une idée de Stephen. Moi je suis de son avis. Quoi qu'il arrive."

Deux ans plus tard, c'est le divorce qui arrive. Il est prononcé le 14 juillet 1980, après des années d'excès en tous genres avec violence, drogue et alcool. Suivent des années difficiles de procédure pour obtenir la garde exclusive de son enfant Christopher. De cette période et avec le recul, Véronique Sanson révèlera dans Les 20 chanteuses préférées des Français que son conflit avec son ex-mari lui inspirera toutefois un de ses plus grands tubes, Ma révérence : "C'est comme si quelqu'un m'avait dicté cette chanson-là... Mon petit fantôme personnel."

Son fils, désormais âgé de 49 ans, s'est marié cet été dans la capitale.

L'occasion pour les deux ex Véronique et Stephen de se retrouver - ils l'avaient déjà fait sur scène en 2018 - et d'échanger quelques mots, pas d'amour, mais de bonheur pour leur fils certainement.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Paris Match du 14 juillet 1978