Ils ont partagé quelques mots d'amour... et plus, si affinité.Véronique Sanson et Michel Berger ont été en couple de 1967 à 1972, et ces deux-là se complétaient à la vie comme à la scène. Malheureusement, cette histoire s'est terminée de manière un peu rocambolesque. La chanteuse a rencontré Stephen Still à l'Olympia en 1972 et elle a vécu un véritable coup de foudre alors qu'elle n'était pas un coeur à prendre. Plutôt que de jouer sur deux tableaux, elle était partie un matin, prétextant aller chercher des cigarettes, pour ne jamais revenir.
Il fallait que je le fasse
En lieu et place, Véronique Sanson avait pris l'avion pour rejoindre Stephen Still en Amérique. "J'ai ressenti un appel du large, a-t-elle expliqué, le 7 février 2023 dans l'émission En Aparté, sur Canal+. Et même si ce que j'ai fait n'a pas été fait avec la plus grande élégance, il fallait que je le fasse. Il fallait que j'y aille. J'avais envie de connaître un autre continent, un autre monde, une autre manière de travailler, d'approcher la musique aussi. J'ai appris tellement de choses en suivant les tournées de Stephen. J'ai vu du pays." Ils ont traversé les routes main dans la main. L'artiste a même eu son premier enfant, Christopher, avec lui en 1974.
Je n'aurais jamais pu m'empêcher de partir
Pour autant, Véronique Sanson conserve un souvenir ému de Michel Berger, jeune directeur artistique chez Pathé-Marconi la première fois qu'ils se sont croisés. "Déjà, on avait la même écriture manuelle. Vraiment, a-t-elle souligné. Et on avait une espèce de style en commun. J'aurais pu composer ce qu'ils composait et inversement. Je ne sais pas comment dire ça, c'est très complexe à expliquer." Si elle ne regrette pas son expérience américaine, ni rien de ce qu'elle a fait de son parcours artistique et personnel, Véronique Sanson avoue que si elle pouvait retourner dans le passé, elle règlerait les choses autrement. "Je le referais mais autrement, a-t-elle assuré. Avec un peu plus d'élégance. Parce que je suis partie très lâchement. Je ne fais pas mon auto-critique. Je crois que je n'aurais jamais pu m'empêcher de partir aux Etats-Unis. Ca fait un peu bêta de dire ça, mais c'était écrit..."