L'histoire d'amour qui lie la mode et le cinéma est parfois entachée de zones d'ombre. C'est le cas avec cette plainte qu'avait déposée Louis Vuitton Malletier S.A. contre Warner Brothers Entertainement Inc. sur l'utilisation d'un sac ressemblant fort aux modèles de la griffe française. Une plainte qui s'est soldée... par un non-lieu !
Le litige qui opposait la maison de distribution et la marque star du groupe LVMH portait sur une scène dans le film Very Bad Trip 2, dans laquelle Zach Galifianakis (qui joue le rôle d'Alan Garner) porte un sac fabriqué par la marque Diophy (également attaquée en justice par Louis Vuitton), que l'hilarant personnage barbu appelle "Lewis Vuitton". Dans ce duel initié le 22 décembre 2011, le juge fédéral Andrew Carter, en charge du dossier, a donné raison à Warner Bros., ordonnant le non-lieu. Une décision justifiée dans un rapport de 21 pages.
Pas de préjudice et une extrêmement faible probabilité de confusion de la part des spectateurs quant à l'authenticité du sac auront eu raison de Louis Vuitton. Voilà de quoi titiller Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH figurant parmi les dix personnes les plus riches de la planète.
Il y a quelques jours, c'est Christian Louboutin qui se voyait débouté par la justice dans une affaire qui l'opposait à la marque Zara, accusée d'avoir copié un modèle de souliers à semelles rouges. Décidément, le ciel n'est pas tout à fait bleu du côté des marques de luxe !
I.N.