Very Bad Trip II a fait un carton dans les salles auprès des cinéphiles et amateurs de comédies délirantes, mais également dans les tribunaux. Le film, ou plutôt le distributeur Warner Bros, fait face à une plainte pour le moins inattendue.
La victime de l'affaire n'est autre que Louis Vuitton. Le célèbre malletier a déposé une plainte cette semaine contre la maison de production et de distribution pour "violation de marque déposée, fausse dénomination de la provenance et concurrence déloyale". La raison du dépôt de cette plainte est la présence d'un sac supposé contrefait de la griffe française dans la scène de l'aéroport de The Hangover Part II, dans laquelle Alan (Zach Galifianakis) ne souhaite pas poser son modèle Keepall à terre, avant que Stu (Ed Helms) en prenne l'initiative et soit réprimandé par son ami : "C'est un Louis Vuitton !"
Louis Vuitton Malletier exige gros de la part de son adversaire : dans le procès qui l'opposera au tout puissant Warner Bros, la marque star du groupe LVMH demande à ce que la scène où le sac apparaît soit retirée, une part sur les revenus du film, des dommages et intérêts triples et le remboursement des frais d'avocats et de cour. Pour un film qui a rapporté presque 600 millions de dollars et dont la sortie en DVD est imminente, la marque chère à Marc Jacobs pourrait remporter le jackpot.
Ceci est le quatrième procès intenté à la saga Very Bad Trip, après celui de S. Victor Whitmill, l'artiste tatoueur auteur du tatouage facial maui de Mike Tyson repris dans le film, du scénariste Michael Alan Rubin qui criait carrément au vol de l'histoire basée sur son expérience personnelle, et enfin celui du cascadeur Scott McLean qui s'était plaint de lésions cérébrales après une mauvaise chute.
De son côté, Louis Vuitton est en procès avec l'entreprise Diophy, fabricant des faux sacs. Un autre malheur qui arrive après le vol de la collection féminine printemps 2012 à Roissy.
Igor Nkodia.