Dans Télématin, les téléspectateurs ont l'habitude de voir régner une bonne ambiance entre les animateurs Marie Portolano, Thomas Sotto et leurs chroniqueurs. Mais ce jeudi 28 septembre, un petit vent froid a plané sur le plateau. Tout a commencé avec l'intervention de Julia Livage. La chroniqueuse venait parler d'un sujet qui l'agace au plus haut point : l'arrêt des tournages de films pendant toute la durée des Jeux Olympiques. "Est-ce que vous n'avez pas l'impression que le monde s'arrête ? En tout cas le monde de la culture. Et moi, ça m'énerve. J'en ai marre, je préfère le dire. On a vu que les festivals seraient terriblement impactés, on vire les bouquinistes à Paris, et maintenant, on empêche les films d'époque et d'action de tourner. Et pas pendant un mois, pendant 7 mois !", a-t-elle déploré.
Un point de vue que n'a pas du tout partagé son camarade Samuel Ollivier, lequel a défendu au contraire l'effervescence autour des JO et les mesures radicales prises tout en dénonçant le milieu de la culture. "C'est symptomatique du mépris total de la société française et du monde de la culture vis-à-vis du sport. On a une chance inouïe en France d'accueillir les Jeux, c'est la première fois depuis 100 ans. Des milliers de gamins vont découvrir le sport grâce à nous. Évidemment que le monde doit s'arrêter ! Ce sont les esprits chagrins qui vont nous dire à chaque fois, comme toi, pardon Julia, que le métro va être bondé, les prix des hôtels et des restaurants vont augmenter... mais les Jeux, c'est une chance inouïe pour nous", a-t-il réagi.
Et pour Thomas Sotto de suivre sa pensée : "Il y a un problème dans ce pays, c'est qu'on est des pisse-vinaigre, on n'est jamais contents de rien... Moi je suis team Samuel Olliver." En revanche, le chroniqueur Adrien Rohard s'y est farouchement opposé. "Imaginez juste, vous qui êtes adeptes du sport, l'inverse. Imaginez que pendant 7 mois, à cause d'un Festival culturel, on n'arrête Roland Garros, les matchs du PSG, et les matchs du XV de France...", a-t-il lâché, passablement agacé.
4 milliards d'euros pour la culture contre 1 milliard pour le sport
Mais Samuel Ollivier n'en démordait pas et a une nouvelle fois tapé du poing contre le monde de la culture. "Vous êtes tellement habitués dans le monde de la culture à être prioritaires, à être subventionnés. C'est 4 milliards d'euros cette année pour la culture contre 1 milliard pour le sport, année de Jeux Olympiques. Bah pardon, il va falloir passer le périphérique pour aller tourner, ça va faire drôle à quelques réalisateurs et ils vont découvrir la province mais ça va permettre de remettre la priorité au sport." Une dernière remarque qui suscité une réponse très sèche d'Adrien Rohard : "À vous entendre parler, je ne suis pas sûr que le mépris soit du côté des gens de la culture et non pas celui du sport." Ambiance...