Les crimes non résolus, c'est un peu son dada. Alors autant dire que quand l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès est revenue sous le feu des projecteurs, tout le monde a voulu connaître l'avis de Christophe Hondelatte. Cet été, le magazine Society a consacré une très longue enquête détaillée en deux volumes au mystérieux cas de la "Tuerie de Nantes". Le présentateur, qui a animé Faites entrer l'accusé pendant onze ans, a pourtant du mal à se prononcer à ce sujet.
"Je m'interdis de penser, a-t-il expliqué sur Europe 1. Il y a suffisamment de gens qui pensent. Je pense que si c'était un homme normal il se serait suicidé. Mais comme manifestement ce n'est pas un homme normal..." Pour rappel, Xavier Dupont de Ligonnès est le principal suspect du meurtre de sa femme et de ses quatre enfants et a été vu pour la dernière fois le 15 avril 2011 à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var. En octobre dernier, Guy Joao a été confondu avec l'accusé à l'aéroport de Glasgow mais le test ADN effectué a prouvé qu'il ne s'agissait pas de la même personne... il ne lui resemblait d'ailleurss pas du tout, une énorme bourde. Finira-t-on par mettre la main sur l'homme en fuite ? "Je ne pense pas non plus, a admis Christophe Hondelatte. En matière criminelle, c'est important de le dire et de le redire, il n'y a que les faits qui comptent. Ce qu'on pense, ce qu'on envisage..."
Les journalistes de Society ont enquêté pendant quatre ans avant d'offrir ce double numéro si riche en détails. Ces deux magazines se sont tant vendus qu'une réimpression a été obligatoire afin de satisfaire toutes les curiosités - 300 000 exemplaires devraient être écoulés au total. Franck Annese, le fondateur du titre, a même dévoilé au journal Le Parisien qu'il avait été approché pour une éventuelle adaptation de son travail en série ou en film. Cet été 2020, la série documentaire Netflix, Unsolved Mysteries, évoquait déjà l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès dans son troisième épisode intitulé La Maison de l'horreur. Voilà une histoire qui n'a donc pas fini de faire couler de l'encre...