Qu'il le veuille ou non, Yann Barthès est la star du Petit Journal de Canal+ et ce, bien qu'il s'en défende. On d'abord aimé sa voix, ses intonations qui en disent long, avant de découvrir sa bouille de premier de la classe en plateau, il y a trois ans.
Qu'il passe en revue les candidats de l'Eurovision, épingle Nicolas Sarkozy et ses discours copiés-collés, où qu'il assomme les Bleus à leur retour en France après un Mondial sud-africain calamiteux, Yann Barthès fait souvent mouche et, de fait, le public l'adore ! Mais l'animal tient à sa discrétion, aussi refuse-t-il toutes les interviews. Laurent Bon - producteur du Petit journal et rédacteur en chef du Grand - dit de Barthès qu'il "fait sa Greta Garbo."
Quelle ne fut donc pas notre surprise de découvrir la Garbo en question poser en couverture du nouveau GQ ! Le magazine a réussi l'impensable : suivre Yann Barthès toute une journée et recueillir ses précieuses confidences.
On y apprend que Yann a commencé par une factulté d'anglais à Chambéry, avant un IUP de communication à Bordeaux, puis une formation de JRI au CFPJ en 2002, avant d'arriver sur I>Télé puis Canal.
Le Petit journal, c'est une équipe d'une vingtaine de permanents, les semaines sont longues (soixante heures environ). On y apprend aussi que Barthès porte jean et baskets et ne vit pas dans les jolis costumes qu'il porte à l'antenne... De fait, il passe relativement inaperçu dans la rue, d'autant plus, comme l'écrit notre confrère de GQ, que "Yann est, comment dire, un petit format." Ariane Massenet précise qu'il est "plus grand que David Pujadas", qui culmine, d'après nos informations, à 1m65.
Pour le reste, peu de révélations !
Yann Barthès redéfinit l'essence du Petit journal : "En débusquant les attitudes des politiques, en s'attachant aux petits détails qui semblent futiles, aux tics de com', l'émission met en lumière les bugs du message officiel. Dernier exemple : lors de la dernière université d'été du PS, tout le monde affichait une belle union de Bisounours. Mais le soir, quand tous les mecs du parti se retrouvaient pour dîner au restaurant, il y avait une table pour chaque courant..."
Le politique reste la cible préférée du Petit journal qui veille à taper aussi bien à gauche qu'à droite. La visite de Yann Barthès à l'Élysée ? Juste une rencontre avec Franck Louvrier, monsieur com' du palais, pour tenter de décrocher une interview de Sarkozy. Quant au people, il se fait plus rare dans la nouvelle formule (en un module de huit minutes chaque soir sauf le vendredi, et un best of le dimanche) : "On avait l'impression d'avoir fait le tour."
C'est à 18h30 que Barthès descend en plateau, répète et fait les dernières modifications sur le Petit journal. À 19h40, il se lance en direct. GQ, qui assiste aux répétitions de l'émission, croisera Ali Baddou qui mange des chips et Ariane Massenet qui "se balade clope et coupe de champ' à la main" pendant les Guignols de l'info.
GQ n'oublie pas de rappeler que Yann Barthès n'a pas que des fans, évoquant un papier incendiaire de Télérama en avril dernier dénonçant la "machine à promo" qu'est devenu le Grand journal. On aurait pu ajouter Philippe Gildas qui dans une interview sur rue89.com déclarait : "Yann Barthès est quand même bien encadré, on lui file une entrée et une sortie. Michel Denisot, que je connais bien, vérifie sûrement que Barthès n'a pas un pétard qui va exploser toute la baraque."
Armée ou pas, elle a la classe Greta Garbo !