Philippe Gildas semble avoir une dent contre le Grand Journal. L'ancien présentateur de Nulle Part Ailleurs, qui a quitté le plateau de l'émission en 1997 (et qui a révolutionné la télévision), a accordé une interview au site www.rue89.com, et revient sur la télé d'aujourd'hui... en fustigeant, entre autres, la météo du Grand Journal !
Interrogé sur le programme piloté par Michel Denisot, et en particulier sur la météo, qui est selon lui "devenu(e) un gag visuel" (voir ici le dernier numéro de Charlotte Le Bon) il déclare : "Aujourd'hui, elle est nulle la météo, mais de mon temps, elle était sérieuse". Et de poursuivre : "Ah bah, oui elle est nulle, je suis désolé. Vous avez déjà réussi à connaître le temps avec cette météo ?".
Interrogé sur le côté "aseptisé" du Grand Journal, il n'épargne pas le trublion de l'équipe : Yann Barthès. "Yann Barthès est quand même bien encadré, on lui file une entrée et une sortie. Michel Denisot, que je connais bien, vérifie sûrement que Barthès n'a pas un pétard qui va exploser toute la baraque", dit-il, en soulignant que de son temps, l'émission pouvait dérouter à tout moment, notamment après le passage du duo De Caunes-Garcia.
Si l'animateur de 75 ans qui coule aujourd'hui des jours heureux sur Vivolta concède que le Grand Journal est l'enfant légitime de NPA, il tient cependant à nuancer le lien de parenté. "La question, c'est de savoir si cet enfant va réussir à se renouveler comme nous avons pu le faire" (...) Nous étions en permanence en devenir. (...) Le Grand Journal est devenu un programme de référence et en fait donc un monument complètement rigide. Cette recette marche, impossible d'y toucher. Je ne lui donne donc pas beaucoup de ressources. Mais sait-on jamais".