Biographie
- Naissance : 13 avril 1950, New York
- Âge : 74 ans
- Signe astrologique : Bélier
- Résidence : Etats-Unis
De La Guerre du Feu à Sons of Anarchy, en passant par Hellboy ou Le Nom de la Rose, Ron Perlman est un des visages clés du cinéma et de la télévision américaine.
Ronald Francis Perlman naît à Washington Height, New York, le 13 avril 1950. Il grandit dans ce quartier à forte population latine, tout au nord de Manhattan, avec sa mère, employée municipale, et son père, batteur de jazz et réparateur de télévisions, tous deux d'origine juive d'Europe centrale (Hongrie et Pologne). C'est une enfance modeste, contrariée par des problèmes de surpoids, mais dans un environnement familial très soudé. C'est d'ailleurs son père qui convainc Ron Perlman de poursuivre dans cette voie, après avoir vu son fils dans une représentation théâtrale scolaire. Comme s'il lui donnait "la permission" de devenir acteur. Après ses études à la George Washington High School et au Lehman College dont il est diplômé en 1971, il obtient un master en théâtre en 1973 à l'Université du Minnesota.
Il commence sa carrière par le théâtre justement, dans des petites productions, quand Jean-Jacques Annaud lui offre l'un des rôles principaux de La Guerre du feu (1981), l'un des rares films de l'Histoire sur la période préhistorique, tirée d'un roman de 1911. Cette épopée chez les hommes des cavernes est nommée six fois aux César et remporte l'Oscar des meilleurs maquillages, après avoir connu un succès confortable aux box-office, avec 55 millions de dollars de recettes.
Ron Perlman tente ensuite de poursuivre sa carrière, décrochant quelques apparitions dans des séries télé comme Miami Vice, L'Homme qui tombe à pic, MacGruder and Loud, The Insiders, mais il est prêt à laisser tomber quand à nouveau Jean-Jacques Annaud le contacte pour lui proposer un rôle important dans Le Nom de la Rose (1986), d'après le roman d'Umberto Eco. Le film, avec Sean Connery, F. Murray Abraham et Christian Slater, est à nouveau un gros succès mondial, avec 77 millions de dollars de recettes.
C'est pourtant la télévision qui va offrir au comédien sa véritable - et un peu tardive - éclosion, quand il joue face à Linda Hamilton dans la série à succès La Belle et la Bête (1987-1990), qui est un grand succès, devient une série culte et lui rapporte un Golden Globe du meilleur acteur en 1989.
Désormais lancé, Ron Perlman va ensuite mener sans défaillir une riche carrière, à la fois au cinéma et à la télévision. Pour le grand écran, il tourne avec frénésie, jusqu'à neuf films dans la même année (en 2014), mais en moyenne au moins trois ou quatre par an, entre les blockbusters, les films d'auteur, les séries B et les séries Z qui sortent directement en vidéo. Parmi ses innombrables rôles, on se souvient de La Nuit déchirée (1992), Romeo is Bleeding (1993), Les Aventures de Huckleberry Finn (1993), Police Academy : Mission à Moscou (1994), L'Ultime souper (1995) avec Cameron Diaz, L'Ile du Docteur Moreau (1996) avec Marlon Brando et Val Kilmer, Alien, la résurrection (1997) avec Sigourney Weaver, Stalingrad (2001) avec Jude Law et Joseph Fiennes, Blade 2 (2002), Star Trek : Nemesis (2002), Désolation (2006)...
C'est encore un Français qui lui offre, pour la première fois, un premier rôle, dans La Cité des enfants perdus (1995), de Jean-Pierre Jeunet. Il retrouve la tête d'affiche en 2004 pour Hellboy, adapté du comic book du même nom. Le blockbuster fait 100 millions de dollars de recettes et suscite un Hellboy 2 (2008) qui porte ce chiffre à 160 millions. Mais la plupart du temps, il joue des rôles secondaires, son physique reconnaissable entre mille apportant avec lui une aura de danger, de force ou de menace. On se souvient de Ron Perlman dans Drive (2011) avec Ryan Gosling, dans The Last Winter (2006), où il a le premier rôle d'un thriller à grand succès, dans une quantité impressionnante de films d'horreur, de science-fiction, de thrillers, de films pour enfants où il joue les gentils monstres et de blockbusters comme Conan le barbare (2011), Pacific Rim (2013), Percy Jackson, la Mer des monstres (2013), Les Animaux Fantastiques (2016) avec Eddie Redmayne.
Si la carrière d'acteur de cinéma de Ron Perlman est infiniment consistante, que dire de celle qu'il a menée à la télévision ? Après le succès de La Belle et la Bête, il a enchaîné les téléfilms et les épisodes unitaires, sans parler des innombrables doublages, dont il s'est fait une spécialité. Parmi ses expériences de rôles récurrents, on trouve la série western Les Sept Mercenaires (1998-2000) et surtout Sons of Anarchy, série à la fois culte et internationalement populaire, dans laquelle son rôle de Clay Morrow le fait découvrir à une nouvelle génération. Jusqu'à la mort de son personnage, il participe à 75 épisodes de la série sur les bikers, entre 2008 et 2013. Il est ensuite le narrateur de 1000 Ways To Die (2008-2012), la vedette de la websérie Hand of God (2014-2017), puis joue dans Start Up (2016-2018).
Doté d'une voix puissante et caractéristique, Ron Perlman a donc aussi mené une carrière profitable de doubleur, pour une trentaine de jeux vidéo (Fallout, Call of Duty) et bien sûr pour nombre de films d'animation, à la télévision comme au cinéma, parmi lesquels Fievel, Scooby-Doo, Tarzan, Raiponce, La Ligue des Justiciers, Les Quatre Fantstiques, Batman, Superman, Men In Black, Godzilla, Buzz L'Eclair, Star Wars Clone Wars, Robot Chicken, American Dad, Les Tortues Ninja, Les Chasseurs de Trolls, Robodog, etc.
Marié en 1981 à la designer en joaillerie Opal Stone, rencontrée dans une boutique en 1979, Ron Perlman a eu avec son épouse deux enfants, une fille en 1984 et un garçon en 1990, devenu musicien electro. Le couple se sépare en 2019 et entame une procédure de divorce après quarante ans de vie commune. L'acteur aurait entamé une relation avec Allison Dunbar, sa partenaire dans Start Up, de vingt-sept ans sa cadette.
Très engagé auprès du Parti démocrate, il a même évoqué l'idée de se présenter à l'élection présidentielle de 2020 pour battre Donald Trump, l'une des cibles favorites de ses tweets vengeurs, avant de se désister pour soutenir Kamala Harris.