"Comment il a fait pour vivre ainsi..." : Les mots déchirants d'Isabelle Adjani sur la mort de son frère, père de Zoé Adjani

Au casting de la série événement de la rentrée sur France 2, Filles du feu, Zoé Adjani promet d'inscrire son prénom dans la liste des comédiennes les plus prometteuses de ces dernières années. Remarquée dans Cerise puis Cigare au miel, la jeune femme de 24 ans est cette fois sur le petit écran et plongée dans le XVIIe siècle et le Pays Basque, aux prises de chasses aux sorcières. Les regards se posent sur son talent, mais son nom est indissociable d'une autre, Isabelle, qui n'est autre que sa tante. Elle est en effet la soeur de son père Eric, photographe disparu tragiquement en 2010. La star du cinéma avait évoqué de façon déchirante son petit frère.

Dans les pages du magazine Vogue en 2014, Isabelle Adjani s'était épanchée sur son cadet de deux ans, décédé dans la nuit du 25 au 26 décembre 2010 d'un arrêt cardiaque à seulement 53 ans : "Il n'était pas si jeune quand il est mort, mais il a toujours été une sorte d'homme-enfant pour moi. Je ne sais pas comment il a fait pour vivre ainsi durant des années. Il était un homme absolument charmant, irrésistible. Beau comme un ange... abîmé. Personne ne pouvait lui résister. Il y a eu des périodes d'accidents, de tentatives de suicide, d'overdoses. Et un jour, son corps a dit stop, c'est trop." Un frère qui a passé son temps dans les "méandres de la nuit" : "j'avais toujours peur que quelque chose lui arrive. Et manifestement, des choses lui sont arrivées. Il est tombé dans le tourbillon de la nuit et ses addictions, l'alcool, la drogue, une forme de folie. Et pourtant, il paraissait indestructible."

Un drame avec lequel a dû se construire la jeune Zoé, solaire malgré les épreuves selon sa célèbre tante. Dans la dernière édition de Gala, la jeune actrice s'était confiée tout en pudeur : "Tout est une histoire de transformation et de volonté. Un deuil, un échec, un traumatisme... On peut en faire des choses constructives et lumineuses." Pour lui, elle a décidé de garder le patronyme qui peut s'avérer encombrant : "C'est aussi pour mon père que je n'ai jamais voulu abandonner mon nom, comme on a pu me le conseiller. C'est son héritage et mon cadeau pour lui."