Neuf mois de recherches en vain. C'est finalement une randonneuse qui, en se promenant aux alentours du Haut-Vernet, est tombée sur les ossements du petit Emile, porté disparu depuis le samedi 8 juillet 2023. Elle a retrouvé un crâne et quelques dents à 25 minutes à pieds environ du village, dans un "chemin sans grande difficulté", admet le procureur Jean-Luc Blachon. Selon les informations du magazine Marianne, les équipes chargées de l'enquête n'ont, depuis, "pas le moral" et "s'en veulent" d'être passées ainsi à côté sans jamais repérer l'enfant.
Les ossements d'Emile Soleil ont été retrouvés au niveau des paysages des Trois-Evêchés, entre Digne-les-Bains et Gap, en contrebas d'un sentier, à proximité d'un ruisseau. Selon plusieurs sources du magazine Marianne, il s'agirait, à 90%, d'un simple accident. Toujours est-il que cette localisation pourrait être responsable du fait que les enquêteurs n'aient rien vu. "S'il est tombé dans le torrent ou un trou d'eau, il a pu se noyer et donc se refroidir très vite", explique le général François Daoust, ancien patron du pôle judiciaire de la gendarmerie. Le corps de l'enfant n'aurait, ainsi, pas pu être détecté par les caméras thermiques.
"En cas de noyade, pas de cris", peut-on lire dans les colonnes de Marianne. "Moins d'odeurs. Et le corps se refroidissant dans l'eau, très vite plus de 'signal' de chaleur. En clair, au milieu d'une végétation dense en ce mois d'été, les pires conditions pour les recherches." Des gens du village étaient venus à proximité des lieux le jour de la disparition d'Emile. Des chiens Saint-Hubert avaient ensuite fait leur oeuvre dans le coin mais ils s'étaient arrêtés au niveau du lavoir du village. Ce qui semble tout de même très étrange, pour Stéphane Renaud, dresseur comportementalisme canin et ancien maître-chien de l'armée : "Un chien peut toujours se tromper, mais pas trois", assure-t-il. "Bien sûr, le samedi, en fin d'après-midi, il faisait chaud, ce qui n'est pas idéal, mais le lendemain matin, les conditions étaient parfaites. Et il y avait très peu de vent. Les Saint-Hubert sont capables de suivre une piste de six jours. Pour moi, c'est incompréhensible..."
Retrouvez toutes les informations sur le disparition d'Emile dans le magazine Marianne, n° 1413, du 11 avril 2024.