En octobre 2013, Libération réalisait un portrait d'Adèle Exarchopoulos, en expliquant dans le titre de celui-ci qu'avec l'actrice, tout est "une histoire de fougue". Presque dix ans plus tard, c'est un mot qui semble toujours bel et bien lui correspondre. Il n'y a qu'à voir l'énergie et la folie qui se dégage de son récent passage dans la troisième saison de LOL : Qui rit, sort !, l'émission présentée par Philippe Lacheau et diffusée sur Prime Video, dans laquelle des humoristes et comédiens, dont elle ou Pierre Niney, ont pour mission de se faire rire les uns les autres.
Le 22 mars dernier, alors qu'elle était invitée par Léna Situations dans son podcast Canapé six places (disponible sur Spotify), elle s'est justement exprimée sur son besoin constant d'être en action, et notamment sur son incapacité à rester "concentrée" à cause des nombreux "fous rires" qui prennent possession de son corps au quotidien. "J'ai quatre ans et demi", a-t-elle reconnu avec beaucoup d'auto-dérision, avant d'expliquer que c'est un problème qu'elle ne rencontre non pas qu'avec ses amis ou chez elle, mais aussi sur les nombreux tournages qu'elle peut être amenée à faire.
"C'est horrible", a-t-elle confié à Léna Situations, avant de se souvenir de ce jour, visiblement plutôt récent, où un célèbre comédien a dû la recadrer sur un plateau : "Je me suis fait grondée par François Cluzet la dernière fois. Je lui ai dit 'tu sais que mon père ne m'a jamais parlé comme tu m'as parlé (...) Il m'a dit 'tu arrêtes maintenant'".
Le cadre, c'est important
Une folie qui pourrait peut-être s'expliquer par le fait que son père et sa mère l'ont toujours laissée vivre sa vie comme elle l'entendait, sans lui donner de contraintes. "Ils m'ont laissé beaucoup de libertés. Celle d'être qui je suis, de sortir tard, de travailler vite, quitter vite la maison...", révélait-elle récemment dans une longue interview accordée à Psychologies. Une déclaration qui n'est en aucun cas un reproche à ses parents : "Alors oui, ils ont sans doute fait des erreurs, mais ils ont fait de leur mieux. Et ce mieux, c'était vraiment bien pour moi".
Cela dit, elle compte bel et bien se servir de cette expérience pour ne pas donner "autant de libertés" à son fils Ismaël, né en 2017 de son histoire d'amour avec le rappeur Doums. "Le cadre, c'est important. Moi, j'ai longtemps testé les limites, celles du raisonnable et de la patience", ajoutait-elle lors de cet entretien. La preuve donc que, malgré son âme d'enfant, celle qui avait remporté le César du meilleur espoir féminin en 2014 pour son rôle dans La Vie d'Adèle sait se responsabiliser et adapter son comportement lorsqu'il s'agit d'éduquer son fils.