Anthony Delon était l'invité de C L'hebdo, sur France 5, samedi 30 septembre. Il est venu pour promouvoir l'édition en poche de son livre Entre chien et loup. Aurélie Casse en a profité pour prendre des nouvelles de son illustre père Alain. Et la conversation a tourné autour de la mort, celle d'abord de la mère d'Anthony, Nathalie, décédée en 2021.
"Le seul bénéfice de la vieillesse, c'est la sérénité", a tout d'abord expliqué celui qui a réalisé un documentaire sur la fin de vie de sa maman, morte d'un cancer généralisé - il avait filmé ses 37 derniers jours. Et d'évoquer l'électrochoc du décès de Nathalie pour Alain Delon. "Quand elle est partie, il a eu peur car il avait perdu Mireille Darc [en 2016, ndlr] et d'un coup il s'est retrouvé tout seul. Une semaine après la mort de ma mère, tous les jours, il m'appelait trois ou quatre fois et me parlait avec des mots comme 'mon petit', 'mon poussin'. Des mots très gentils mais c'était pour le rassurer lui", a expliqué Anthony. Et de poursuivre : "Et un jour, il m'a demandé : 'Si je tombe malade, tu t'occuperas de moi comme tu l'as fait avec ta mère ?' J'ai répondu : 'Oui, si tu me le demandes.'"
C'est alors qu'Aurélie Casse a voulu en savoir plus sur les dernières volontés d'Alain Delon. "Il a souvent dit qu'il voulait être enterré avec ses chiens, à Douchy, lui qui en a plus de cinquante", a-t-elle déclaré. "Ça change un peu. Il y a quelques mois, il voulait être enterré avec sa mère dans le caveau familial. Avant cela, c'était Douchy, dans cette chapelle qu'il a fait construire et bénir et où on peut se marier aussi", a réagi Alain Delon. "Là, je ne sais pas trop, on en n'a pas parlé en fait", a-t-il conclu.
Au JDD, en mai 2022, Alain Delon avait en tout cas fait savoir qu'une fin de vie en hôpital serait pour lui inenvisageable. Il avait déclaré qu'il ne voulait "pas finir dans un lit d'hôpital". "Je veux surtout avoir la paix. Je n'ai pas peur de mourir. C'est normal, on y va tous. Mais j'ai peur de souffrir", avait-il dit. Il avait aussi fait savoir qu'il était pour l'euthanasie : "En Suisse, c'est possible : on arrive avec ses amis, on fait un dernier discours, puis le médecin vous fait une piqûre devant vos amis et c'est fini en douceur." Etant à 100% pour que la loi sur la fin de vie évolue, Anthony Delon a révélé : "Avec ma mère on en avait beaucoup parlé et on avait parlé à quelqu'un qui était sensé venir si elle en avait besoin mais ça n'a pas été nécessaire."