Les comédies musicales ont lancé la carrière de beaucoup d'artistes, en France comme à l'étranger. Il y a eu Le Roi Soleil qui a mis en lumière le talent d'Emmanuel Moire ou de Christophe Maé, Starmania, qui a révélé Daniel Balavoine, Maurane ou encore France Gall mais également Notre-Dame de Paris. Grâce à cette création de Luc Plamondon, Hélène Ségara, Julie Zenatti, Garou, Daniel Lavoie ou encore Bruno Pelletier ont vu leur carrière décoller. Un succès salvateur pour l'un d'entre eux.
Ce vendredi 3 février, Faustine Bollaert consacrait le numéro de Ça commence aujourd'hui aux stars de comédies musicales. Bruno Pelletier était l'un de ses invités. Le Québécois interprétait le personnage de Pierre Gringoire dans Notre-Dame de Paris. Un rôle grâce auquel il s'est vu attribuer la chanson Il est venu le temps des cathédrales, deuxième plus gros succès du spectacle. Cette consécration, Bruno Pelletier l'avait amplement méritée après avoir vécu des années de galère et être passé à deux doigts de la mort.
Sur le fauteuil face à la femme de Maxime Chattam, Bruno Pelletier a confié que s'il avait toujours eu la musique dans le sang, il avait débuté professionnellement dans les arts martiaux en montant son propre club de karaté avec un ami. Mais trop attiré par la scène, l'artiste lâche les rênes et se consacre pleinement à la musique : "Je gagnais ma vie à faire ça. [...] Il y avait assez d'endroits pour faire des petits concerts, des bars. C'était très hard rock, heavy metal." Malheureusement, cette voie l'a entraîné dans des zones très sombres : "J'avais la vie d'un jeune dans la vingtaine qui explore et essaie un peu tout, ça m'a emmené sur certaines voies de contournement. [...] Je suis tombé dans les excès, l'alcool, la drogue et tout ça, je suis ressorti de là assez rapidement parce que j'ai eu une très mauvaise expérience, une overdose, je me suis retrouvé à l'hôpital."
Pour certains, finir à l'hôpital ne donne pas matière à freiner les mauvaises consommations, ou du moins pas sur le long terme. Bruno Pelletier a eu la chance de comprendre rapidement ce qui s'était joué pour lui : "J'ai réalisé que si je voulais faire ça comme métier, on n'était plus à l'époque de Jim Morrison. Il y a quand même un aura autour de ces artistes, ils sont décédés très jeunes, ça a amené un mythe et on n'était plus là dedans. Si j'avais envie de faire ce métier là, il fallait que je sorte de ce rouage malsain. Les arts martiaux m'ont aidé. Je me suis mis à travailler vraiment sérieusement et les choses sont arrivées au début de la trentaine." Parmi elles, une rencontre avec un certain Luc Plamondon.
Depuis Notre- Dame de Paris, Bruno Pelletier a fait du chemin ! Depuis le 28 janvier dernier, le spectacle musical Al Capone, retraçant le parcours du célèbre gangster américain à l'époque de la prohibition dans les années 20, est à retrouver aux Folies Bergère à Paris avec Roberto Alagna dans le rôle titre qui partage notamment un formidable duo avec la chanteuse Anggun pour ce show et Bruno Pelletier qui tient le rôle de Eliot Ness.
Une formidable comédie musicale qu'il faut aller voir et entendre !