C'est une annonce qui a bouleversé. Lundi 27 mai sur les ondes d'Europe 1, au micro de Jacques Vendroux, Christian Karembeu a pris la parole. Même s'il a passé la majeure partie de sa vie en métropole, l'ancien sportif de 53 ans est très attaché à la Nouvelle Calédonie, l'endroit même où il est né et a grandi avec ses frères et soeurs. Le contexte actuel, à savoir les nombreuses émeutes qui ont découlé d'un projet de loi autour d'un dégel du corps électoral, le touche forcément. D'autant plus que comme il l'a avoué, deux de ses proches ont été tués.
"J'ai perdu des membres de ma famille, c'est pour ça que je suis resté silencieux. Parce que je suis en deuil. Deux personnes de ma famille ont été tuées par balle dans la tête. Le mot est fort et ce sont des assassinats et on espère qu'il y aura des enquêtes et des investigations sur ces meurtres", a-t-il fait savoir hier. Une analyse sur laquelle les membres de sa famille présents sur place sont évidemment d'accord.
La chaîne BFMTV est partie à la rencontre du clan de Christian Karembeu. Ils se sont entretenus avec Ingrid, la cousine du footballeur, mère de Stéphanie, 17 ans, tuée dans la ville de Ducos d'une balle dans la tête avec son cousin, lui aussi visé et décédé. La maman, empreinte d'émotion, est revenue sur le drame : "Quand je suis arrivée, les médecins l'avaient déjà couverte avec une couverture pour que je ne ne puisse pas la voir." Stéphanie est, comme le précise la chaîne d'information, l'une des premières victimes des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
Dans la vidéo dévoilée sur le compte X de BFMTV, Ingrid, en larmes, regrette le manque de considération du président Emmanuel Macron à son égard qui, s'il a eu des mots de réconfort envers les familles des gendarmes tués, n'a pas eu de messages de condoléances pour elle : "Nous aussi, nous sommes des êtres humains. C'est vrai que ce sont des gendarmes, je suis tout à fait d'accord, mais moi c'est ma fille. Je l'ai mise au monde cette enfant, elle est restée en moi pendant neuf mois, j'aurais été contente s'il m'avait appelée, parce qu'au moins il aurait pensé à ma fille." Les obsèques sont prévues dans les prochains jours, un rendez-vous que Christian Karembeu ne manquera sans doute pas...