D'après les intentions de vote pour les présidentielles de 2022, Marine Le Pen est au coude à coude avec Valérie Pécresse, candidate gagnante de la primaire des Républicains, avec le score de 17%, tandis qu'Eric Zemmour, désormais en lice officiellement pour la présidence, est à 13%. Une nouvelle équation pour la leader du Rassemblement national qui a pu exprimer ses positions politiques et idéologiques sur le plateau de CNews, face à Pascal Praud ce 7 décembre. Mais la femme politique de 53 ans a également été interrogée par l'animateur sur un sujet qu'elle évite la plupart du temps : sa vie privée - elle est célibataire -, et encore plus ses trois enfants.
Pascal Praud rappelle ou fait découvrir au public de son antenne que Marine Le Pen est mère de trois enfants, Jehanne, 23 ans, et les jumeaux Louis et Mathilde, 21 ans. Une fratrie née du couple que la candidate RN a formé avec Franck Chauffroy, son époux de 1997 à 2000. Après avoir expliqué ne pas vouloir parler de sa vie sentimentale dans les médias - "par décence et par pudeur" - elle accepte d'aborder son rôle de maman, avec un sourire légèrement crispé : "Non, mes enfants ne m'accompagneront pas durant la campagne. Je les protège comme une louve. C'est l'une de mes grandes réussites de maman, d'avoir réussi à les préserver de la vie publique pour qu'ils aient une vie d'enfants avec l'insouciance qui est celle des enfants. Je n'ai jamais souhaité les montrer en photos."
Une décision qui tranche avec d'autres politiques qui n'hésitent pas à faire des reportages où ils s'affichent en famille. D'ailleurs, dans l'émission Une ambition intime de M6, sa progéniture n'a pas participé aux entretiens : "Certains m'ont dit 'tu as tort' que les Français voient que tu as eu trois enfants en dix mois et demi, ce qu'ils font'..." Sa réponse est claire : "Je ne le souhaite pas." Un choix qui est le même que celui d'Eric Zemmour, dont la famille était présente à son premier meeting en tant que candidat à la présidentielle, mais non médiatisée.
Forcément, on fait le parallèle avec la propre enfance de Marine Le Pen, fille de Jean-Marie et exposée dès sa jeunesse : "Ce n'est pas un traumatisme. A l'époque, ça se faisait de tout montrer. (...) J'ai souffert des conséquences." Elle a même été victime collatérale à 8 ans d'un attentat duquel elle a pu sortir indemne miraculeusement. C'est pourquoi, il est aisé de comprendre pourquoi la candidate veut les préserver au maximum. "Espérons qu'ils continuent de rester protégés", dira-t-elle à Pascal Praud.