Lors de son meeting à Villepinte le 5 décembre 2021, le premier depuis qu'il a annoncé officiellement sa candidature à l'élection présidentielle de 2022, Eric Zemmour a pu compter sur le soutien de différentes personnalités telles que Christine Boutin, Jean-François Poisson ou encore Eric Naulleau et bien sûr de sa conseillère politique devenue désormais sa directrice de campagne, Sarah Knafo. Ovationnée par le public à la demande d'Antoine Diers au micro, la jeune énarque est considérée comme celle par qui tout a commencé. Bien moins dans la lumière, car il les protège farouchement de toute médiatisation, ce sont les trois enfants du polémiste réactionnaire et leur maman, Mylène Chichportich. Ils étaient également présents.
En effet, selon Le Point qui s'est rendu au grand rassemblement en soutien à l'essayiste qui voudrait être président, Mylène Chichportich et leurs trois grands enfants, Hugo, né en 1997, Thibault, en 1998 et Clarisse, en 2004, faisaient partie des spectateurs de l'événement. Son épouse, qu'il a rencontrée en 1982 alors qu'il avait 24 ans est une avocate spécialisée dans le droit des faillites. Elle a fondé avec son mari la maison d'éditions Rubempré qui édite notamment le travail de l'essayiste controversé, comme La France n'a pas dit son dernier mot et qui a engrangé plus d'un million d'euros de bénéfices. Sa femme doit observer d'un oeil attentif la médiatisation de la presque campagne présidentiel du père de ses enfants. Femme forte selon leur amie commune Isabelle Balkany, elle préfère néanmoins rester dans l'ombre.
La famille d'Eric Zemmour accompagne l'ancien journaliste du Figaro dans son aventure électorale complexe. Si les sondages ont fait de lui le troisième homme au mois d'octobre, les intentions de vote stagnent et certains soutiens s'écartent, pour ne pas dire se retirent, comme le puissant financier Charles Gave. Ainsi, pas de Philippe de Villiers, un ami qui s'inquiétait déjà de l'influence de Sarah Knafo.
A présent, l'ancien chroniqueur de télévision doit également faire face à des enquêtes en cours suite aux violences qui ont eu lieu durant son meeting contre des militants de SOS Racisme qui ont été tabassés et contre lui. Il a été empoigné par un individu. L'entourage du candidat d'extrême droite avait fait savoir dans la soirée de dimanche qu'il souffrait d'une blessure au poignet et s'était vu prescrire neuf jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Le parquet de Bobigny a cependant souligné lundi, comme le précise Le Monde, que le certificat fourni par le candidat n'avait pas été établi par une unité médico-judiciaire, seule habilitée à déterminer les ITT en vue de poursuites pénales. La garde à vue de l'homme soupçonné de "violences avec préméditation" commises sur Eric Zemmour a été prolongée, a également précisé le parquet dans un communiqué.