On a beau être l'un des athlètes français les plus talentueux de l'histoire, il faut quand même faire attention à son portefeuille. Depuis le début de sa carrière il y a un peu moins de 20 ans, Renaud Lavillenie a dominé le saut à la perche de la tête et des épaules jusqu'à l'avènement du prodige suédois Mondo Duplantis. Le natif de Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) continue de performer au plus haut niveau et à 37 ans, il a encore faim de compétition avec comme objectif de participer aux Jeux olympiques de Paris l'an prochain.
Renaud Lavillenie, qui a été sans filtre sur sa personnalité très clivante il y a quelque temps, a bien voulu répondre aux questions de la Tribune Dimanche ce 19 novembre. Dans cette interview, le perchiste évoque un sujet souvent tabou dans le sport, l'argent. "Mon premier gain en meeting, ça devait être à 18 ans : 30 euros. (...) Puis ça passe à 150, 200, 300, 500 euros, puis à quatre chiffres...", explique le mari d'Anaïs Poumarat, avant d'évoquer la suite de sa carrière : "Il y a eu des étapes, mais je me suis vite retrouvé à 100 000 euros annuels. Pas en salaire mais en chiffre d'affaires, car j'ai monté une société avec l'aide du comptable de mon père. Ça m'a permis de capitaliser et de lisser quand mes revenus ont baissé."
Je commence à réadapter mon niveau de vie et à prospecter pour l'après
Le perchiste français, qui a gagné jusqu'à 1,4 millions d'euros en 2015, a pu financer sa maison avant la fin de sa carrière. "Une réussite personnelle. À côté de ça, j'ai pu faire deux ou trois placements. Aujourd'hui mes revenus ont baissé, je vis sur mes économies et les contrats que j'ai encore. Je commence à réadapter mon niveau de vie et à prospecter pour l'après. J'ai encore un peu de patrimoine pour me projeter. J'ai aussi fait partie des meilleurs, donc j'ai gagné de belles sommes", précise le père de 2 enfants, dont le petit Gabin, avec qui il passe d'adorables moments à la plage.
Renaud Lavillenie a su garder la tête sur les épaules malgré les sommes importantes qu'il a pu gagner. Et il s'est fait plaisir à quelques reprises. "J'ai six motos chez moi, des engins entre 5000 et 15000 euros que je peux revendre. Non, le plaisir que je me suis fait, c'est une Porsche, mais ça n'a pas été un achat compulsif", raconte l'athlète installé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).