La triste nouvelle est tombée il y a de cela deux semaines. Patrice Laffont est mort le 7 août dernier dans sa maison d'Oppède, dans le Vaucluse. Le célèbre animateur de Fort Boyard, des Chiffres et des lettres ou encore de Pyramide nous a quittés à l'âge de 84 ans d'un accident cardiaque. Il s'est donc éteint deux semaines avant son 85e anniversaire. Paris Match lui a consacré tout un dossier dans son numéro paru le 14 août dernier. L'occasion de revenir sur la relation de la star du petit écran avec son célèbre père Robert Laffont, éditeur.
Pour Laffont père, tout a commencé en 1941, lorsqu'il a lancé les éditions Robert Laffont. Il était alors à l'époque le premier à proposer en France le modèle américain, ce qui fit son grand succès. Patrice Laffont a alors depuis sa plus tendre enfance baigné dans cet univers. Toutefois, pas question pour lui de suivre les traces de papa. Et il a d'ailleurs un temps mal vécu la réussite de son cher père. "J'adorais mon père, mais j'avais quand même un gros complexe, avait avoué celui dont les obsèques se dérouleront le 23 août prochain. Il avait fait HEC, monté sa boîte d'édition et je n'avais même pas eu mon bac !" Deux trajectoires différentes mais aucune pression de la part de Robert Laffont à propos de l'avenir de son fils. "Mais lui avait confiance. Il me poussait à suivre ma propre voie", s'était souvenu l'époux de Valérie. C'est ainsi qu'il s'est inscrit aux cours d'art dramatique du Théâtre Yves Furet où il a rencontré Michel Fugain et Michel Sardou, tous les deux devenus des amis. Un temps, Patrice Laffont a même collaboré avec le second : "J'ai écrit les neuf premières chansons de Sardou. Ça ne marchait pas. Je me suis dit que ce n'était pas un vrai métier. J'aurais peut-être dû persévérer !" Finalement, par un concours de circonstance, il a eu la belle carrière qu'on lui connait.
Si père et fils n'ont pas suivi le même chemin, ils ont un point en commun : celui de mal gérer leur argent. Car tous les deux ont eu des revenus confortables mais ont été de mauvais gestionnaires de leur fortune. "J'ai un père, on dit que je suis le fils de Robert Laffont, un grand éditeur mais il n'a jamais eu un rond de sa vie parce qu'il n'était pas un gestionnaire... Moi je suis aussi un artiste donc on n'a pas le sens de l'argent, on ne le gère pas, je n'ai pas le sens de la possession, je n'ai rien acheté, même pas l'appart où je vis donc je n'ai pas d'argent !", avait assuré Patrice Laffont sur le plateau de Jordan De Luxe. Une chose est sûre, tous les deux ont laissé bien plus que de l'argent en héritage.