Elle est l'un des visages forts de l'information. Outre son émission Apolline Matin, Apolline de Malherbe a le plaisir d'être aux commandes du Face à Face de BFMTV. Ce lundi 27 mars 2023, elle a reçu Olivier Véran (Ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement). Et les tensions étaient au rendez-vous.
Depuis plusieurs semaines, la France est marquée par les grèves contre les réformes des retraites. Une situation qui n'est à priori pas près de changer puisque le recours à l'article 49.3 a mis le feu aux poudres. Ce sujet, Apolline de Malherbe l'a bien entendu évoqué lors de son entretien avec Olivier Véran, en ce début de semaine. Elle a tout d'abord rappelé que la Première ministre Elisabeth Borne avait déclaré à l'AFP la veille "ne plus vouloir recourir au 49.3 en dehors des textes budgétaires". "Est-ce qu'il faut entendre : je m'engage à ne plus utiliser le 49.3 ?", l'a-t-elle ensuite questionné.
"Je suis porte-parole du gouvernement donc je suis porte-parole aussi de la Première ministre, mais je me garde d'interpréter les mots à sa place. La Constitution autorise un gouvernement - lorsqu'il est potentiellement mis en minorité - à recourir à un outil constitutionnel qui s'appelle le 49.3. Ce qui fait qu'au lieu de voter sur le texte, vous votez pour garder la confiance ou, au contraire, virer le gouvernement en place. C'est un vote extrêmement puissant", a alors déclaré Olivier Véran dans un premier temps. Il a ensuite rappelé que les motions de censure contre le gouvernement d'Elisabeth Borne n'avaient pas été adoptées. "A 9 voix près effectivement, votre gouvernement a été sauvé...", a donc précisé la mère de famille.
Olivier Véran a ensuite poursuivi en expliquant que la Constitution avait été modifiée par Nicolas Sarkozy. "Ce qui autorise à l'utiliser sur tous les textes budgétaires et une fois par session parlementaire sur d'autres textes, d'autres natures", a-t-il déclaré. Mais il a vite été coupé dans son discours par Apolline de Malherbe qui a répliqué que les gens ont très bien compris désormais comment fonctionnait le 49.3". "Vous êtes en train de me faire un cours constitutionnel, mais on n'en est plus là", a-t-elle ajouté. Et de lui demander s'il y avait du nouveau dans la déclaration d'Elisabeth Borne, que c'est tout ce qu'elle souhaitait savoir.
Ambiance.