C'est un véritable drame. Samedi 14 décembre, Mayotte a été frappée de plein fouet par le cyclone Chido. Maisons, routes, écoles, hôpitaux... tout a été détruit suite à son passage. Les 320 000 habitants de l'île se retrouvent donc aujourd'hui dans une véritable détresse, sans eau, sans électricité, et même sans nourriture. Il faut donc agir et vite pour venir en aide aux Mahorais.
Pour cela, les associations Le Secours populaire et la Croix-Rouge se sont bien sûr mobilisées aussitôt pour récolter un maximum de dons. Mais ce n'est pas tout, pour inciter les Français à participer davantage, Emmanuel Macron a ouvert le droit à une réduction d'impôt égale à 75% pour tout versement jusqu'à 1 000 euros effectués entre le 17 décembre 2024 et le 17 mai 2025. En outre, France 2 a bousculé sa grille des programmes afin de participer également au mouvement de solidarité en mettant en place à la dernière minute l'émission Unis pour Mayotte mardi soir, présentée par Nagui et Karine Baste. Duplex avec l'île, reportages mais aussi témoignages ont été proposés aux téléspectateurs pour mettre en lumière la situation d'urgence actuelle. Plusieurs personnalités ont par ailleurs pris la parole pour exprimer leur soutien et même le Premier ministre François Bayrou a fait le déplacement en plateau.
En effet, le politique qui a indiqué vouloir se rendre à Mayotte qu'une fois son gouvernement formé a partagé les derniers constats. "Il me semble que 80% des maisons ont eu leur toit emporté et, hélas, les bidonvilles que nous avons vus où vivaient plus de 100 000 personnes", a-t-il rapporté. La question de savoir si ces victimes seraient "intégrées au plan de catastrophe naturelle" s'est alors naturellement posée, d'autant plus qu'une partie de cette "population n'est pas recensée" comme l'a souligné Nagui.
Une précision qui a poussé François Bayrou à ajouter avec maladresse : "Oui c'est une population qui, du point de vue des papiers est illégale et du point de vue de la vie, ce sont des hommes et des femmes qui...". Mais le nouveau chef de rang du Président n'a pas eu le temps de terminer son propos que Nagui a préféré l'interrompre, vraisemblablement gêné par ce qu'il venait de déclarer. "Est-ce que c'est le sujet aujourd'hui de savoir si c'est légal ou pas ?", lui a-t-il lancé, forçant alors son invité à se rattraper : "Tout le monde est Mahorais. Vous êtes, nous sommes Mahorais et, désormais, il faut qu'on agisse parce que l’électricité manque".
A noter que le bilan humain provisoire s'élève pour le moment à 21 morts mais les autorités françaises envisagent qu'il s'alourdisse lourdement, jusqu'à atteint le millier de victimes.