La paternité est un sujet particulièrement dense dans la vie d'Adrian Peterson, 30 ans, star des Vikings de Minnesota en NFL (la prestigieuse ligue de football américain) : inquiété et écarté en début de saison dernière pour une histoire de sévices corporels sur son fils de 4 ans (affaire dans laquelle il a plaidé coupable) et actuellement visé par une demande de reconnaissance en paternité concernant un potentiel septième enfant alors même que son épouse est enceinte du huitième, l'ancien meilleur joueur du championnat (MVP en 2012) a également été confronté en octobre 2013 à la mort de Tyrese Ruffin, son fils de 2 ans.
Le petit garçon, dont le running back vedette (auteur de 2 touchdowns et 126 yards dimanche dernier lors de la victoire des siens contre les Chargers de San Diego) n'avait appris l'existence que quelques semaines avant les faits tragiques, était décédé à l'hôpital de Sioux Falls, dans le Dakota du Sud, des suites des blessures infligées par le compagnon de sa mère Ashley Doohen, un certain Joseph Robert Patterson. Dans son procès pour la mort de l'enfant, ce dernier vient d'être reconnu coupable mardi 29 septembre, par un jury (composé de neuf femmes et trois hommes) du comté de Lincoln et au terme de cinq heures de délibérations, de meurtre au second degré, de violences ayant entraîné la mort (first degree manslaughter, dans le texte, peut désigner un homicide par négligence ou un crime passionnel, sous l'emprise d'une émotion) et de violences volontaires aggravées sur un enfant. Un verdict de culpabilité qui a été accueilli avec satisfaction par le procureur général, Bob Mayer, mais a provoqué la colère dans le camp du prévenu, notamment en raison de témoignages médicaux contradictoires.
Agé de 29 ans, Patterson avait plaidé non coupable lors d'une précédente audience deux semaines plus tôt, affirmant avoir appelé les secours après que Tyrese s'était étouffé avec une barre aux fruits, mais l'enquête avait déterminé que l'homme avait violenté l'enfant à un moment où ils ne se trouvaient que tous les deux. L'autopsie avait constaté quatre chocs non accidentels à la tête, des coups qui avaient entraîné une hémorragie cérébrale fatale, le petit garçon succombant deux jours plus tard à l'hôpital. Le coupable est en détention à la prison du comté de Minnehaha dans l'attente de sa sentence ; il encourt une peine de réclusion à perpétuité.
A noter, assez tristement, qu'un homonyme et confrère (running back également !) d'Adrian Peterson, plus vieux de quelques années et qui joua pour les Chicago Bears, a été frappé en février dernier par la mort de son fils de 7 ans, emporté par une tumeur au cerveau...