Condamné pour avoir frappé son fils jusqu'au sang, mis au banc de la NFL dont il était l'une des plus grandes stars, violemment critiqué par le boss de la ligue de football américain, Adrian Peterson s'est fendu d'un entretien avec le site USA Today pour exprimer ses remords, tout en répondant aux accusations dont il est la cible.
"Je n'utiliserai plus jamais une branche pour fouetter mon fils, assure la star des Vikings du Minnesota. Il y a d'autres façons de punir un enfant, comme le mettre au coin, confisquer ses jouets ou l'envoyer faire la sieste." Adrian Peterson, running back vedette de la NFL, avait été mis en examen pour avoir frappé son fils de 4 ans jusqu'au sang avec une branche. Dans un mea culpa fort embarrassant, il avait expliqué avoir été discipliné de cette manière dans son enfance et n'avait ainsi fait que reproduire ce dont il avait été lui-même la victime. Devant le tribunal, il avait plaidé coupable en échange d'une accusation mineure et avait été condamné à du sursis, une mise à l'épreuve, des travaux d'intérêt général et une amende.
"Personne ne sait que, quand j'ai vu les marques que j'avais laissées sur sa jambe, je me suis excusé auprès de mon fils, que je l'ai pris dans mes bras et que je lui ai dit que je ne voulais pas lui faire mal, que j'étais désolé", a-t-il expliqué dans son entretien. Père de six enfants issus de six mères différentes, Adrian Peterson a par la suite été la cible des attaques violentes du Commissioner de la NFL, Roger Goodel, qui lui reprochait de n'avoir "montré aucun remord sincère" et d'avoir assuré qu'il n'arrêterait pas les punitions corporelles pour ses enfants.
"J'assume pleinement mes responsabilités et je regrette ce qu'il s'est passé", a répondu Adrian Peterson, qui a demandé à ne pas être comparé à Ray Rice, licencié par les Ravens de Baltimore et suspendu indéfiniment par la NFL pour avoir mis KO sa compagne en lui assénant un violent coup de poing dans un hôtel, le tout filmé par les caméras de surveillance de l'établissement. "Ne me mettez pas dans la même catégorie que lui. (...) Mon but, c'est de retrouver une vie normale, d'être avec mon fils, mes enfants, sans qu'il y ait de barrières entre nous", a conclu Adrian Peterson.