À 52 ans, il continue de tisser sa toile entre les gratte-ciel du monde entier. Connu sous le nom du "Spiderman français" ou de "l'homme-araignée", Alain Robert fascine autant qu'il reste une énigme. Mais à l'occasion d'un nouvel exploit sur la tour Cayan de Dubaï, dimanche 12 avril, celui qui grimpe sans aucune protection depuis quarante ans s'est confié au magazine VSD et en a dit plus sur sa vie qui ne tient parfois qu'à un fil...
Mais qui pourra arrêter Alain Robert ? Depuis quarante ans, ni le vertige - dont il souffre depuis un accident en 1982 - ni la justice n'ont en tout cas réussi à faire garder les pieds sur Terre au Spiderman français. Et à 50 ans passés, l'homme-araignée n'a toujours pas peur d'y laisser la vie. "La première erreur serait la dernière, reconnaît-il. Alors quand je grimpe, l'instinct de survie domine. En cas de pépin, je ne cède pas à la panique. Je me bats, j'agis, je fais le geste qu'il faut pour surmonter l'obstacle, puis je continue mon chemin", explique le grimpeur à VSD.
Preuve en est cet énième exploit sur la tour Cayan de Dubaï dont Alain Robert a grimpé à mains nues les 307 mètres. "J'ai glissé une fois mais je me suis rattrapé", a-t-il dit après avoir monté les 75 étages en autant de minutes. "Cet incident m'était totalement sorti de la tête, je m'en suis souvenu quand vous m'avez posé la question", ajoute le grimpeur chevronné, invité par Cayan Group, en toute décontraction.
Inutile de dire qu'Alain Robert, père de trois enfants, est encore très loin de la retraite. La question est plutôt : la prendra-t-il un jour ? Pas sûr. "C'est toute ma vie. En fait, je conçois mieux mon existence dans ces moments intenses, avec ces émotions fortes", dit-il ainsi. Mais n'allez pas croire que l'homme-araignée, invalide à 66% selon la Sécurité sociale, est un inconscient. "Mes proches ont peur pour moi, évidemment. Je maîtrise bien mon sujet mais je sais que je suis pas invincible, que je ne suis pas immortel. Je ne suis pas Superman", reconnaît le grimpeur. Spiderman, en revanche...