Adolescente, elle était "la blonde aux yeux bleus". Plutôt, le genre de filles à avoir du succès. "Les gens disaient : 'Qu'est-ce qu'elle est jolie !' À côté de moi, il y avait ma soeur et je trouvais ça monstrueux. J'ai développé une sorte de complexe de 'jolie fille'", confie Alexandra Lamy dans une interview accordée à Psychologies Magazine, dont elle fait également la couverture.
Rock'n'roll, chic et délurée, la comédienne de 42 se révèle ici sous un autre jour. Tout en prenant soin de préciser dans l'interview qu'elle a aussi ses complexes. Notamment ce côté jolie fille, justement, qu'elle a "caché sous des pulls et derrière [ses] cheveux". "Et pour être sûre que les gens venaient vers moi pour autre chose que ma soi-disant beauté, je suis devenue plus 'pote' que 'fille'", assure la comédienne. Aujourd'hui, Alexandra est "comme tout le monde", "ça pourrait être ma copine, ma voisine" pour reprendre les termes que l'on entend fréquemment à son propos. Cette image de fille normale, de "bonne copine", notamment véhiculée par Un gars une fille de 1999 à 2003, elle la cultive encore.
"Je sais bien que physiquement, je ne suis pas Monica Bellucci", confie l'actrice qui cite au passage Simone Signoret ou Meryl Streep parmi ses références en matière de beauté. "D'ailleurs, je me sens toujours mal à l'aise avec le côté glamour, les photos... Je ne sais pas poser", concède-t-elle, avant d'expliquer que c'est parce qu'elle "n'a jamais pensé à [son] physique".
Désormais célibataire, Alexandra Lamy a laissé le temps panser ces blessures. "Je m'étais un peu oubliée, avouera-t-elle. Aujourd'hui, je fais plus attention à moi : je m'ouvre la porte, je me fais des petits plats... Je suis devenue un homme avec moi-même et c'est très agréable."
Très prochainement, Alexandre Lamy sera à l'affiche du drame signé Nils Tavernier, De toutes nos forces (en salles le 26 mars), où elle incarne une mère courage face au handicap moteur de son fils. Également mère dans la vie, d'une jeune adolescente – et actrice – Chloé, la comédienne se confie sur le challenge que représente le fait de transmettre ses valeurs à son enfant. "Je m'y suis efforcée, mais ça a été un combat contre moi-même. Étant souvent absente, j'avais tendance à la couvrir et de cadeaux, par culpabilité", confiera-t-elle.