Enceinte de jumeaux, Amal Clooney montre une combativité impressionnante pour défendre son travail humanitaire. L'épouse de l'acteur, réalisateur et producteur américain George Clooney s'est montrée certes sublime pour les César où son mari était honorée en février à Paris, mais elle ne manque pas d'énergie aussi pour militer pour la cause des femmes yézidies. Devant les Nations unies à New York, elle a réclamé le 9 mars des enquêtes sur les crimes de l'EI en Irak. Après ce rendez-vous intense, elle a repris l'avion deux jours après. Un look plus simple que sa robe Bottega Veneta mais ravissant et confortable.
L'avocate et militante des droits de l'homme de 39 ans, Amal Clooney, avait appelé l'Irak à accepter une enquête de l'ONU sur les atrocités commises par le groupe Etat islamique (EI) dans le pays et à amener les responsables devant la justice. Mme Clooney, qui représente les femmes yézidies ayant réussi à s'échapper des griffes du groupe EI, s'est adressée aux Etats membres des Nations unies pour la deuxième fois en six mois. Elle a de nouveau appelé à poursuivre les jihadistes.
"Comment se fait-il que rien n'ait été fait ?", s'est-elle interrogée devant l'assemblée, comme le relaie l'AFP. "Il y a des fosses communes non protégées, des témoins qui s'enfuient et aucun militant de l'EI n'a subi de procès pour les crimes internationaux, nulle part dans le monde". L'avocate libano-britannique a dit qu'un projet de résolution britannique pour lancer une enquête était prêt à être soumis au Conseil de sécurité, mais que l'Irak devait encore approuver la mesure. Mme Clooney a appelé le Premier ministre irakien Haider al-Abadi à "envoyer une lettre au Conseil de sécurité pour demander une enquête sur les crimes commis par le groupe EI". "Ne laissez pas l'EI s'en tirer avec un génocide", a-t-elle exhorté.
L'ambassadeur irakien auprès de l'ONU Mohamed Alhakim a promis que son gouvernement voulait également obtenir justice et que les tribunaux irakiens avaient déjà reçu 500 dossiers sur des crimes commis par des militants de l'organisation EI. Les forces irakiennes sont en train de reprendre Mossoul, la deuxième ville du pays, et M. Alhakim a souligné que l'étape suivante serait d'obtenir "une vraie réconciliation" entre les différents groupes ethniques et religieux. "Nous avons besoin que ces communautés soient en paix les unes avec les autres", a-t-il souligné. Le gouvernement irakien a lancé en octobre son offensive pour reprendre Mossoul, qui était tombé dans les mains de l'EI alors que les habitants sunnites acceptaient mal d'être dominés par des forces de sécurité à dominante chiite.