Si les affres d'Amy Winehouse se sont brutalement évanouis, en même temps que sa voix formidable, le 23 juillet 2011, jour où elle a été retrouvé morte à son domicile de Camden des suites d'un empoisonnement à l'alcool (surconsommation d'alcool après une période d'abstinence), les errements des anciens hommes de sa vie, eux, se poursuivent...
Tandis que Reg Traviss, dernier compagnon de la chanteuse morte à 27 ans, a été arrêté en avril dernier, inculpé de viol, et doit affronter son procès, Blake Fielder-Civil, le mauvais génie d'Amy Winehouse au milieu des années 2000, refait parler de lui après être sorti du coma.
Plongé dans le coma début août, résultat d'une soirée trop chargée en alcool et en drogue, Blake Fielder-Civil, qui avait rencontré Amy Winehouse en 2005 et l'avait épousée en 2007 à Miami (le couple divorcera en 2009), en a réchappé, pour le plus grand bonheur de Sarah Aspin, sa compagne rencontrée en cure de désintoxication en 2009, qui lui a donné un fils (Jack, 16 mois) et est enceinte de leur deuxième enfant.
Miraculé - une chance que n'a pas eu la désormais légendaire interprète de Rehab -, Blake Fielder-Civil vient de se signaler avec des déclarations marquantes, admettant sa lourde responsabilité dans la descente aux enfers de la défunte, dans une interview accordée au tabloïd The Sun : "C'est moi qui ai fait prendre des drogues dures à Amy", confesse-t-il de manière inédite.
Du coup, il a été soulagé lorsque les experts médicaux-légaux qui ont pratiqué l'autopsie et les examens complémentaires sur sa dépouille ont avéré que la drogue n'était pas la cause de son décès. "C'est moi qui ai fait entrer la drogue dans notre histoire de couple. Lorsque les résultats des analyses toxicologiques sont revenus, j'étais soulagé qu'on n'ait pas trouvé de drogue dans son organisme. J'ignore si cela m'absout et me décharge de toute culpabilité ou responsabilité. Mais cela signifie que je n'ai pas tué mon ex-femme", poursuit-il. Des propos qui risquent de faire hurler Mitch Winehouse, père d'Amy et légataire de sa mémoire (notamment via la fondation à son nom), ainsi que de nombreux fans et observateurs : car si les drogues dures n'ont finalement pas tué Amy Winehouse, elles ont clairement tué sa carrière, contribuant à faire d'elle une épave longtemps incapable d'inverser la tendance et de remonter la pente !
Si ces aveux inédits de Blake sont peut-être le signe d'une rémission et d'une prise de conscience de sa part après avoir purgé une peine de douze mois de prison (il avait été condamné à trente-deux) puis frôlé la mort, le tact n'est pas leur principale caractéristique. D'ailleurs, il n'hésite pas à soutenir que la descente aux enfers d'Amy Winehouse était de son propre fait, à elle : "Ce serait manquer de respect à Amy de juger qu'elle était influençable au point de prendre [ces drogues] sans le décider par elle-même. En vérité, elle était très forte et indépendante."
Blake Fielder-Civil était emprisonné à Leeds pour vol avec violence au moment de la mort d'Amy Winehouse et de ses obsèques, auxquelles il n'a donc pas assisté. C'est peut-être mieux ainsi. Sa mère, Georgette Civil, prenait récemment la défense de son fils dans une interview au Daily Mail, alors qu'il se trouvait entre la vie et la mort : "Blake est conscient qu'il est l'homme le plus détesté de la planète. Il sait que les gens le tiennent pour responsable de la mort d'Amy, et c'est trop difficile à porter pour lui. Blake m'a souvent dit : "Mon plus grand crime a été de tomber amoureux d'Amy. Pourquoi les gens ne se rendent pas compte que je l'aimais ? Pourquoi tant de haine ?" Je ne lui cherche pas d'excuses, mais Amy a choisi son destin, comme Blake, le sien. Ils n'ont jamais cessé de s'aimer et se voyaient en secret après leur divorce. Si Amy était encore en vie, elle serait à son chevet en ce moment."